Le candidat du Parti démocratique gabonais (PDG) a, selon son porte-parole, enregistré plus de 25% de voix au scrutin du 27 août 2016, par rapport en 2009. Une évolution qui devrait garantir sa réélection.
Le porte-parole du PDG, Léandre Anoue Kiki, s’étonne du doute porté par le camp de l’ancien président de la commission de l’Union africaine, sur les résultats provisoires du scrutin présidentiel du 27 août dernier. En effet, si une contestation doit exister, elle ne devrait pas se limiter à la seule province du Haut-Ogooué, estime-t-il. «Ali Bongo Ondimba a progressé quasiment partout par rapport à la présidentielle de 2009 et il n’y a donc aucune raison à s’attarder plus sur le Haut-Ogooué que sur les autres provinces», a-t-il affirmé, sur les antennes de Radio France internationale.
La polémique autour de la victoire du candidat du PDG, avec moins de 6000 voix d’avance sur Jean Ping, ne devrait pas l’être. Car, selon le porte-parole du PDG, Ali Bongo Ondimba a enregistré une progression de 25% au niveau national, à l’élection présidentielle. «L’évolution des résultats du candidat Ali Bongo Ondimba entre 2009 et 2016 au niveau national est de plus de 25%. Pour la province du Woleu-Ntem, le président Ali Bongo Ondimba a enregistré plus de 64% de suffrages par rapport à 2009. Dans l’Ogooué Maritime, il a plus de 52%, pour l’Ogooué Ivindo, il a plus de 39% et pour le Haut-Ogooué, il a plus de 31% par rapport à 2009. Nous constatons donc que l’augmentation des résultats de vote dans le Haut-Ogooué est inférieure à celle des autres provinces, elle n’est pas la plus forte», a-t-il justifié.
Si ces chiffres confortent Léandre Anoué Kiki et les partisans du président réélu, pour les observateurs de la vie politique du pays, ils ne peuvent convaincre grand monde. «Le taux de participation de 99,93% dans le Haut-Ogooué est nettement supérieur à ceux enregistrés dans les autres provinces, estimé en moyenne à 48%. Une analyse portant sur le nombre de non-votants et des bulletins blancs et nuls révèle une évidente anomalie dans les résultats finaux du Haut-Ogooué. L’abstention observée dans l’une des quinze commissions électorales locales est à elle seule supérieure à l’abstention déclarée par la CENAP pour l’ensemble de la province. L’intégrité des résultats provisoires dans cette province est par conséquence remise en cause», a souligné la mission d’observation électorale de l’Union européenne, qui éprouve des difficultés à croire à la sincérité de ces chiffres.
Selon la déclaration lue par le ministre de l’Intérieur Pacôme Moubelet-Boubeya, Ali Bongo Ondimba a recueilli 177 722 voix ; Jean Ping 172 128. Soit une différence de 5 592 voix. Et a été élu avec 49,80% des voix, contre 48,23% pour son principal adversaire. Le taux de participation est de 59,46% avec 356 890 suffrages exprimés.