Pour le président de l’Union du peuple gabonais (UPG-Loyaliste), parti de l’opposition, la garde républicaine a clairement été identifiée comme l’assaillant du quartier général de Jean Ping, lors des émeutes postélectorales.
Après l’assaut sur le quartier général de Jean Ping, le président de l’Union du peuple du gabonais (UPG) a dressé le bilan de cette attaque, le 6 septembre dernier. Jean de Dieu Moukagni-Iwangou a accusé le gouvernement de «violence abject, avec usage d’un corps d’armée inapproprié», contre le quartier général de Jean Ping. « En donnant l’assaut avec des armes de guerre contre un immeuble, dont les occupants étaient les partisans d’un homme politique, tous arrêtés ou mis sous contrôle pour les plus chanceux, certains ayant simplement perdu la vie, le Gouvernement gabonais a fait œuvre de violence de masse, et surtout discriminé une communauté en raison de ses convictions politiques », a déploré le président du parti de l’opposition.
Dans le même sens, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou a dénoncé le traitement infligé aux occupants du quartier général, «sommés de sortir sous la menace d’arme de guerre, de sortir de l’immeuble torses nus, soit à genoux, soit en roulant sur les fesses». Selon lui, «l’assaut ordonné par le gouvernement puise son inspiration au-delà des sanctions légales, dans des repères que l’humanité toute entière refuse». Par ailleurs, il a clairement identifié la Garde républicaine comme auteur de cet acte contre un immeuble abritant pour la circonstance près de 600 personnes.
«Rien à avoir, avec les prérogatives qui lui sont dévolues. Car, pour une mission de police administrative, le Gouvernement a mobilisé une armée, en l’occurrence la Garde républicaine», a-t-il indiqué avant. «Au prétexte de sécuriser le QG de Jean Ping, des auteurs d’actes de vandalisme qui y auraient trouvé refuge, le Gouvernement a délibérément fait violer la limite des missions dévolues à ce corps d’armée», a ajouté Jean de Dieu Moukagni-Iwangou.
Quant au recomptage des voix bureau par bureau réclamé par Jean Ping, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou a estimé que les missions de la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap) sont appropriées pour cela, car cette mission simplement administrative est déjà l’œuvre de cette entité en ce qu’elle compile les résultats. « Elle ne coûte rien au demeurant. A-t-on besoin d’exposer la vie des Gabonais, a-t-on besoin d’attenter à l’équilibre de la nation simplement parce qu’on ne veut pas payer le prix de lire les résultats qui sont consignés sur les procès-verbaux ?», s’est-il interrogé, appelant la population à rester mobilisée.