Lançant un ultime appel au calme, ce 9 septembre à Libreville, le candidat à la dernière présidentielle a déploré l’attitude de Jean Ping, dont la contestation de la victoire d’Ali Bongo a embrasé le pays.
Comme beaucoup avant lui, le président de la Convention nationale de l’Interposition s’est prononcé, le 8 septembre, sur la situation postélectorale du pays. Reconnaissant la victoire d’Ali Bongo, Dieudonné Minlama a littéralement pris à partie Jean Ping pour sa démarche contestataire. «Dès la proclamation des résultats, sans attendre le contentieux, le camp de Jean Ping a lancé plusieurs mouvements de protestation qui se sont malheureusement transformés en scènes de pillages, de violence, de destruction des biens privés et publics et de privation de liberté pour nos compatriotes», a-t-il déploré, avant de lister les dégâts de ce qu’il a qualifié de furie meurtrière. «On décompte officiellement trois morts dont un sujet malien qui a été froidement égorgé, des centaines de blessés, plus de 1000 arrestations et des dégâts matériels se chiffrant à plusieurs milliards de francs CFA», a-t-il poursuivi.
Assurant que l’heure est désormais au calme, avec la reprise effective des activités à travers le pays, il a félicité les forces de défense et de sécurité. «Malgré les provocations et autres menaces, nos hommes en armes ont su garder leur sang-froid», a affirmé Dieudonné Minlama, contredisant ainsi sans preuves les membres de l’opposition et de la société civile, qui ont évoqué des morts et blessés par balles lors des affrontements à travers le pays.
S’il a salué l’intérêt de la communauté internationale pour la situation du pays, celle-ci a, cependant, été invitée à respecter la souveraineté et l’indépendance du Gabon. Pis, le président de la CNI a marqué son inquiétude sur les soupçons de corruption et de collusion pesant sur les observateurs de l’Union européenne. «Je demande à l’Union européenne de diligenter une enquête pour que toute la lumière soit faite sur ces allégations», a-t-il suggéré.
Dieudonné Minlama a également lancé un ultime appel au calme. «J’appelle les forces vives de la Nation à combattre toutes idées qui prônent la violence, la haine, la division et l’exclusion», a-t-il déclaré. «Ne laissons pas nos émotions tuer notre raison. Le Gabon est un exemplaire unique, il n’existe pas de duplicata», a-t-il conclu.