Crise postélectorale : Olivia Betoe Bi Evie pour «l’alternance démocratique»

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Publié le vendredi 9 septembre 2016 | Gabon Review

© AFP par MARCO LONGARI
Gabon : affrontements à Libreville après l’annonce de la victoire d’Ali Bongo
Mercredi 31 Aout 2016. Libreville

Invitée sur Radio France, le 8 septembre, cette avocate franco-gabonaise a affirmé que la communauté gabonaise de France, dans son ensemble, souhaitait la fin du système Bongo.

Les membres de la communauté gabonaise de l’étranger, notamment en France, sont très attentifs à l’évolution de la situation postélectorale au Gabon. C’est le cas d’Olivia Betoe Bi Evie, avocate franco-gabonaise installée à Marseille, qui a clairement plaidé pour «l’alternance démocratique» lors de son passage sur Radio France, le 8 septembre dernier.

«Il ne s’agit plus d’un débat pro-Ping ou pro-Ali. Il s’agit d’un débat qui vise à mettre en avant deux notions, deux valeurs : la démocratie versus la dictature», a-t-elle déclaré. «Nous pensons que Ping fait le consensus, c’est lui qui a été choisi pour faire la transition démocratique. Les Gabonais ne sont pas dupes parce que nous savons qu’il (Jean Ping, ndlr) a participé pendant 42 ans à la gestion du pays avec le père d’Ali Bongo», a-t-elle souligné.

Selon l’avocate, la communauté gabonaise de France craint une situation de débordement au Gabon. «Nous voulons que la population civile soit protégée contre la milice qui est utilisée pour mater et massacrer les opposants», a lancé Olivia Betoe Bi Evie.

Un appel fondé sur l’expérience de la tante de la Franco-Gabonaise, portée disparue plusieurs jours durant, avant de donner signe de vie le 6 septembre dernier. «Elle a été détenue dans des conditions inhumaines et dégradantes et qu’aujourd’hui, elle est dans un état de choc émotionnel qui fait qu’elle est incapable de décrire exactement ce qu’elle a vécu», a raconté Olivia Betoe Bi Evie. «Et ce que nous attendons de la France sur le long terme, c’est qu’elle arrête de soutenir les dictatures pour des raisons financières parce que quand on parle de co-développement, on attend que ça soit des partenariats gagnant-gagnant qui soient véritablement mis sur pied», a-t-elle ajouté. Cet appel a été suivi d’un sit-in des Gabonais de France devant le siège des Républicains à Marseille. «Ce rassemblement avait un effet symbolique pour montrer aux Républicains, notamment à Nicolas Sarkozy : Voici celui que vous avez mis au pouvoir, voici ce qui est en train de se passer, il est temps que vous preniez vos responsabilités», a conclu Olivia Betoe Bi Evie.

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