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Pétrole : brouillamini autour du champ d’Obangue
Publié le vendredi 14 mars 2014   |  Gabon Review


Addax
© Autre presse par DR
Addax Petroleum


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Après avoir délesté, en décembre 2012, le chinois Addax Petroleum du champ d’Obangue, les autorités gabonaises avaient émis le désir de s’investir davantage dans le secteur afin de défendre les intérêts du pays. Gabon Oil Company, un jeune opérateur national, était alors confié le champ. Mais depuis, en plus d’avoir connu un démarrage fastidieux, le récent lancement de l’exploitation ne se ferait pas sans heurts.

Repris à la compagnie pétrolière Addax Petroleum, propriété du géant chinois Sinopec depuis 2009, le champ d’Obangue a été officiellement attribué au jeune opérateur pétrolier Gabon Oil Company (GOC), en vue de défendre les intérêts du pays dans la filière et s’imposer peu à peu comme une compagnie à part entière. Mais si le démarrage effectif des activités sur le champ s’est révélé plus ou moins laborieux en raison de la forte jeunesse de la GOC, c’était sans compter les difficultés inhérentes à la gestion d’un «vielle» querelle liée aux salaires des employés ayant travaillé pour le compte de l’ancien propriétaire du champ.

En effet, à en croire des sources du milieu, ces derniers seraient, pour la plupart, mécontents en raison de la lenteur prise dans l’évacuation du litige qui les lie encore avec l’Etat gabonais, nouveau propriétaire d’Obangue. «Certains des 81 salariés d’Addax en charge du gisement, qui n’ont jamais accepté de travailler pour la GOC en 2013, songent désormais à demander réparation pour l’importante baisse de leurs revenus l’année dernière. (…) Les 81 salariés pensent que le moment est venu de voir leur loyauté envers Addax récompensée», rapporte Africa Energy Intelligence, une lettre confidentielle d’information datée du mardi 11 mars 2014.

Pourtant, quand au second trimestre de l’année 2013, la Société nationale des hydrocarbures du Gabon, GOC, a lancé une campagne de recrutement intensif dans le but de se tenir prêt à l’éventualité d’opérer le site d’Obangué, c’était conformément à un cahier des charges parfaitement ficelé où le personnel (ancien et nouveau) trouvait une place importante et pour lequel le ministère en charge du Pétrole et des Hydrocarbures avait reconnu sa responsabilité quant à la prise en compte du passif d’Addax Petroleum.

Un ancien travailleur sur ce champ raconte qu’Etienne Ngoubou, le ministre du Pétrole, était descendu sur les lieux après un mouvement d’humeur survenu en avril 2013. «Il avait convié les employés du champ réquisitionné à des négociations à Libreville. Nous avons désigné des représentants. Il y avait Michel Nzoghé, Bertrand Ngoma et Daniel Boutoto. Pendant ces négociations, le ministère avait reconnu avoir supprimé, du fait de la réquisition, les droits des employés d’Obangue. Donc il était question de rétablir les droits des employés réquisitionnés, notamment : les salaires et les nombreux avantages acquis avec l’employeur contractuel Addax. Un protocole d’accord avait été signé portant paiement du bonus de fin de réquisition que le ministère et la GOC devaient reverser à chaque employé réquisitionné. Malheureusement, depuis le 10 juin 2013, date de la fin de la réquisition, le ministre Ngoubou qui nous avait demandé de suivre de l’Etat, ne tient aujourd’hui que des propos méprisants et hautains à l’égard des ex-employés réquisitionnés.»

Ainsi, ce passif n’aurait toujours pas été liquidé. La compagnie dont la production aurait stoppée pendant trois semaines pour reprendre le 19 février dernier, aurait tout intérêt à régler la question pour ne pas compromettre son activité déjà bien lancée. D’autant plus, relève-t-on, que le débit de production actuel serait évalué à «6 000 barils par jour, grâce à 38 des 63 puits positionnés sur le gisement. La production devrait rapidement atteindre les 8 000 b/j dès que Wire Gabon aura achevé la maintenance sur les puits actuellement hors-services.»

Aussi, depuis l’évocation de la supposée colère des anciens employés d’Addax, de nouvelles élucubrations se font entendre sur les «fameux» 400 millions de dollars US payés par la compagnie chinoise en janvier 2014, en guise de «dédommagement», qui auraient pu servir pour les émoluments de ces salariés.

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