Le domicile de Séraphin Moundounga, l’ancien ministre de la Justice, Garde des Sceaux, a été vandalisé dans la nuit du 6 au 7 septembre 2016. Des violences pouvant s’inscrire dans la vague des émeutes post-électorales. Mais pour quelle raison ?
Démissionnaire du gouvernement et du Parti démocratique gabonais (PDG) le 5 septembre dernier, en pleine émeute postélectorale, Séraphin Moundounga ferait déjà les frais de sa décision. Dans la nuit du 6 au 7 septembre, sa résidence située à Angondjé dans la commune d’Akanda au nord de Libreville, a été saccagée par un groupe de cinq personnes cagoulées, selon le témoignage du gardien.
Arrivés aux alentours de 1 heure, les assaillants ont ligoté le vigile, cassé les verrous d’une fenêtre. Introduits dans l’habitation, ils se sont intéressés au système de vidéosurveillance dont ils ont emporté l’unité centrale. La chambre de l’ancien Vice-Premier ministre, Garde des Sceaux, a également été visitée et fouillée ainsi que le débarras. Tout laisse à croire, selon les propriétaires des lieux, que cette opération visait la récupération d’une information jugée capitale par ses commanditaires.
Il reste tout de même qu’une petite automobile de marque Yaris, stationnée sur le parking arrière la parcelle a été emportée ; alors que la voiture de fonction ministérielle, une Mercedes-Benz à plaque d’immatriculation bleue, a été épargnée de la rapine. Déjà victime de deux tentatives d’enlèvement, révélées lors de sa démission, Séraphin Moundounga ainsi que les membres de sa famille n’avaient pas passé la nuit dans ce domicile.
Considéré jusqu’à sa démission comme l’un des grands soutiens d’Ali Bongo Ondimba, le membre du bureau permanent du PDG a quitté le gouvernement et son parti pour servir, à l’en croire, l’intérêt général et sauvegarder la paix au Gabon.