Peu avant la rencontre face au Soudan, le 2 septembre dernier, le capitaine de la sélection gabonaise a placé cette confrontation sous le signe du retour de la paix dans son pays.
Meurtri par la situation socio-politique qui prévaut actuellement au Gabon, Pierre-Emerick Aubameyang a dédié sa prestation lors du match face au Soudan, le 2 septembre dernier, à la paix. «Nous allons jouer pour la chose qui nous tient le plus à cœur et (…) qui jusqu’à aujourd’hui a toujours bien décrit le Gabon : la paix», a écrit l’attaquant gabonais sur son compte Twitter, peu avant la rencontre comptant pour la dernière journée éliminatoire de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2017.
Le capitaine de la sélection gabonaise espérait ainsi galvaniser ses coéquipiers. «Je ne suis pas un politicien mais un footballeur (…) Alors je vais jouer au football avec l’équipe nationale du Gabon, représenter mon pays demain contre le Soudan, jouer ce match pour toutes les familles touchées au Gabon», a-t-il poursuivi, peu avant le match gagné 2-1.
Certes, le match était sans grand enjeu, mais le porte-flambeau du football gabonais entendait bien en tirer profit à un autre niveau : appeler à l’apaisement et le retour au calme dans le pays. En effet, le Gabon est qualifié d’office en qualité de pays organisateur et le Soudan est d’ores et déjà éliminé. Pour Pierre-Emerick Aubameyang, il s’agit de se servir de la magie du football pour fédérer la Nation autour de l’idéal de la paix. Un peu à la manière d’un Didier Drogba, qui avait lancé un appel à la classe politique ivoirienne, le 8 octobre 2005 au Soudan, après une qualification historique des Eléphants à une phase finale de coupe du monde 2006 en Allemagne.