Comme lors de la précédente rencontre en décembre 2013, les assises sportives de la Cemac qui se sont tenues dans la province du Haut-Ogooué, ont été boycotté par les ministres du Cameroun et du Congo. L’ouverture des travaux a de même été retardée par l’attente de l’arrivée tardive des ministres Tchadiens et Centrafricains. Ce qui démontre le peu d’intérêt que ces pays accordent à l’espace sportif dont Issa Hayatou, le président de la CAF, est originaire.
Avorté le 20 décembre 2013 dernier du temps où Séraphin Moundounga était ministre des Sports, avec l’absence de ses collègues de la sous région (excepté le ministre des Sports du Congo), le sommet des ministres des Sports de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) a eu lieu le jeudi 13 mars 2014 à Bongoville, à moins de 100 km de Franceville, chef-lieu de la province du Haut-Ogooué.
Sur la table de la réunion de Bongoville se trouvait la recherche des mécanismes devant susciter la commercialisation et la rentabilité de la coupe de la Cemac dont la Guinée Equatoriale abritera la 9e édition dans un avenir très proche. Une question qui vient à point nommé d’autant plus que le grand évènement footballistique de la zone IV souffre de plusieurs maux tournant pour l’essentiel autour du manque de dynamisme de certains dirigeants sportifs mais aussi du manque des ressources financières pouvant pérenniser la coupe de la Cemac.
Il faut dire que les ministres de la Cemac souhaiteraient s’inspirer du model de la coupe de l’UEMAO (union économique et monétaire des états de l’Afrique de l’ouest) où la fête suscite un engouement sans précédent avec, à la clé, la forte participation des sponsors, des partenaires de l’évènement et des animations socioculturelles. L’une des recommandations de Bongoville aura d’ailleurs été d’établir un véritable partenariat entre la Cemac et l’UEMOA pour un échange des différentes données techniques. Il faut reconnaitre des avancées significatives observées actuellement au sein de l’UEMOA, où d’importants dividendes sont enregistrés au point que les organisateurs du tournoi ouest africain n’ont plus besoin d’attendre les contributions des Etats membres afin de démarrer leur machine sportive.
Le rendez-vous de Bongoville a été assez déterminant pour l’avenir de la coupe de la Cemac vu que les participants ont planché sur l’amendement des textes restés en suspend lors de la dernière rencontre d’octobre 2013. Ils ont également évoqué l’adoption des statuts et règlement de la compétition afin que la coupe de la CEMAC ne connaisse plus les interruptions souvent enregistrées ces dernières années pour des mobiles diverses. Sur le plan purement technique, les experts sportifs de la Cemac ont émis le vœu que le trophée sous-régionnal soit conservé au terme de trois victoires consécutives et ce conformément aux normes CAF-FIFA. Ce qui devrait pouvoir remettre les conteurs à zéro en vue de la fabrication d’un nouveau trophée.
Blaise Louembé, ministre des Sports du Gabon, hôte des assises de Bongoville, qui avait ouvert les travaux, a mis l’accent sur la valeur du sport, en tant que vecteur de l’intégration, du brassage des peuples et de la tolérance.
Outre le football, les participants des assises de Bongoville ont souhaité adjoindre aux activés sportives et culturelles de la sous région, les autres disciplines telles que le Basketball, l’Athlétisme, les sports pour personne à mobilité réduite. Un panel qui devrait aussi toucher les activités sportives des universités d’Afrique centrale. Quitus a été donc donné aux experts pour réfléchir sur cet élargissement de la zone sportive de la Cemac.
Dans le chapitre des divers, se trouvait en bonne partie la date future de la 9e édition de la coupe de la CEMAC que la Guinée Equatoriale envisage abriter le mois de juillet 2014, notamment dans des villes de Mongomo et d’Ebebéyine. Ce, après le Mondial du Brésil. Une proposition qui ferait grincer les dents lorsqu’on sait que plusieurs championnats locaux de la sous région et du monde auront déjà connu leurs périodes de repos, causant ainsi une difficulté pour regrouper encore les joueurs en sélections nationales et honorer au rendez-vous équato-guinéen.
Quoi que l’on dise, on note en définitive que Blaise Louembé a marqué un véritable coup de maitre dans ce coup d’essai où il a présidé les travaux dans un esprit de sérénité.