La division du parti au pouvoir et les attaques sur l’origine d’Ali Bongo Ondimba auraient pu le mener à la défaite. Elles ont surtout favorisé un retour du vote identitaire.
Un long chemin semé d’embûches
Déterminés à obtenir la disqualification d’Ali Bongo Ondimba par la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap) et la Cour constitutionnelle, ses adversaires ne lui ont rien épargné. Sa filiation a été mise en doute, avec la troublante caution d’une partie de sa famille, une procédure a même été engagée devant un tribunal de Nantes, en France, pour déterminer la véracité de son acte de naissance… Ces attaques d’une rare violence verbale ont définitivement été mises en échec après la confirmation de l’authenticité dudit acte et la validation de son dossier par la Cenap.
« Depuis 2013, nous sommes revenus à la politique politicienne », avait reconnu ABO dans une interview à JA. Paradoxalement, l’affaiblissement de l’opposition à la suite des décès de Pierre Mamboudou (2011) et d’André Mba Obame (2015) a créé les conditions d’une crise au sein du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir). Le refus obstiné d’ABO de céder à ceux qui souhaitaient conserver leurs privilèges ont révulsé les anciens apparatchiks. L’un après l’autre, les barons ont démissionné du parti avant de passer à l’opposition : René Ndemezo’o Obiang, Jean-François Ntoutoume Emane, Jean Ping, Guy Nzouba-Ndama, Jacques Adiahénot et Léon-Paul Ngoulakia... suite de l'article sur Jeune Afrique