Le ministre gabonais de la communication, Alain Claude Bilié By Nzé, porte-parole du gouvernement, a annoncé lundi dans une conférence de presse à Libreville que les manifestants ayant cassés et brulés suite à la contestation post-électorale seront traduit en justice et payeront pour leurs actes.
« Ceux qui ont cassé vont devoir payer », a annoncé M. Bilié By Nzé lors d’une conférence de presse conjointe entre le ministre de l’Intérieur, Pacôme Moubelet Moubeya et celui de la Défense, Mathias Otounga Ossibadjouo.
Selon le porte-parole du gouvernement ces casseurs sont des simples groupuscules des bandits qui n’ont rien à voir avec les émeutes politiques.
Alain Claude Bilié By Nzé a également annoncé la mise en place par le gouvernement d’un « collectif de juristes et d’avocats pour engager un certain nombre de procédures à l’encontre des incitateurs et des auteurs de tous ces actes que nous avons connus à Libreville et dans d’autres villes du pays ».
D’après le ministre de la communication, les municipalités devaient faire aussi autant. Les conseils des mairies permettront, a-t-il indiqué, d’aider les populations touchées par les « vandales, par les actes de barbarie, à constituer les dossiers et à saisir la justice ».
Le bilan des émeutes post-électorales est officiellement de trois morts selon le ministre de l’intérieur réfutant le chiffre de 7 décès « avancé par la communauté internationale par confusion ».
Selon Moubelet Moubeya, il y a eu en tout 105 blessés dont 67 agents des forces de sécurité et de défense.
S’agissant du bilan matériel, en cours d’évaluation, le ministre de l’Intérieur a indiqué qu’il était lourd. Il se chiffrerait en centaines de milliards de FCFA.
Des émeutes ont éclaté le 31 août 2016 suite à la contestation de la réélection du président sortant Ali Bongo Ondimba. Les partisans de l’opposition estiment que la victoire de leur candidat, Jean Ping a été volée.
A Libreville comme dans d’autres villes du pays, les manifestants ont cassé, brulé et pillé les édifices publics et privés.