Libreville- Le Directeur général de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), Jean François Tardin a admis qu’il est probable qu’une erreur de logiciel aurait provoqué le décalage dans le versement des bourses des étudiants à l’origine des graves échauffourées qui ont mis au prise durant deux jours étudiants et gendarmes dans le campus de l’Université Omar Bongo (UOB).
« Nous venons de changer le logiciel », a affirmé M. Tardin interrogé par Gabon Télévision (service public).
« Ce changement pourrait être probablement à l’origine du retard constaté dans le versement des bourses des étudiants », a reconnu M. Tardin précisant que le nouveau logiciel a émis des erreurs qui ont été rattrapées au niveau de Trésor public.
Selon M. Tardin entre le 10 et le 11 mars, quelques 12 000 étudiants ont eu leur compte crédités. Il a cependant affirmé que d’autres n’ont rien reçu.
« Nous comprenons aussi les récriminations des étudiants qui ont été crédité de 0 Franc », a encore reconnu M. Tardin.
« Cela pourrait être du aux cartes du Trésor qui serait certainement périmées. Il appartient à ces étudiants de se faire établir des nouvelles cartes », a suggéré M. Tardin.
L’ANBG gère un portefeuille de 20 000 étudiants dont 18 000 apprennent au Gabon. « C’est un travail colossale et nous faisons des grands efforts pour que des difficultés ne surgissent pas », a dit M. Tardin.
Lundi et mardi, les étudiants ont gravement paralysé les cours dans le campus. Ils sont montés au créneau pour réclamer le paiement de leur bourse qu’ils n’ont pas perçues depuis la rentrée en octobre pour certains.
La bataille entre étudiants et gendarme s’est déroulé devant le portail central du campus où les étudiants ont barré le boulevard Léon Mba, brulé des pneus et des poubelles. Très remontés, ils ont caillassé les gendarmes.
Enervés par ce harcèlement, les gendarmes ont à leur tour déversé un déluge de bombes lacrymogènes obligeant les étudiants de fuir.
Mardi soir, Dieudonné Obanga, Secrétaire général de l’UOB a rendu public un communiqué du Conseil de l’Université qui a déploré des violences orchestrées par un groupuscule.
Le conseil a demandé la reprise de cours dès ce mercredi.
Il a aussi décidé de dissoudre tous les syndicats et collectifs d’étudiants et promis de traduire en conseil de discipline tous les fauteurs de troubles.
Ce jeudi, les étudiants donnent une conférence de presse dans le campus pour donner leur version des faits.
