Le choix des mots utilisés dans un communiqué publié le dimanche 4 septembre par l’Organisation des Nations Unies (ONU) n’est pas anodin. Le document onusien indique : « Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon s'est entretenu dimanche par téléphone avec le président du Gabon, Ali Bongo Ondimba, et le candidat à la présidence du parti Démocratie Nouvelle, M. Jean Ping et les a appelés à faire le nécessaire afin de mettre fin aux violences qui ont suivi l'élection présidentielle contestée gabonaise. »
Dans une note envoyée dimanche aux journalistes par le bureau de son porte-parole, M. Ban a déploré la perte de vies humaines qui a eu lieu au cours des manifestations suivant l'élection présidentielle. Il a exprimé sa préoccupation au sujet des messages inflammatoires qui continuent d'être diffusés et a appelé à la fin immédiate de tous les actes de violence dans le pays.
Le chef de l'ONU a salué la libération des 27 membres de l'opposition qui étaient détenus au siège de campagne de M. Ping. Toutefois, il a réitéré son appel au président Bongo Ondimba pour insister auprès du gouvernement sur la nécessité de faire preuve de retenue. Il a également exhorté M. Ping à émettre un message clair à ses partisans en leur demandant de s'abstenir de tout acte de violence dans l'intérêt du pays et de l'unité nationale.
Le Secrétaire général a souligné l'importance d'employer des moyens exclusivement pacifiques et légaux pour demander recours dans tout litige relatif à l'issue de l'élection présidentielle. Il a demandé à son représentant spécial pour l'Afrique centrale, Abdoulaye Bathily, de continuer à travailler avec les parties en vue de désamorcer les tensions.
A Hangzhou, où il participe au Sommet du G20, M. Ban a également rencontré le président tchadien et actuel président de l'Union africaine, Idriss Déby Itno. Le Secrétaire général se félicite de l'engagement de l'Union africaine pour faciliter une résolution pacifique de la crise actuelle au Gabon.