Libreville - Le ministre de la Justice du Gabon et deuxième vice-Premier ministre, Séraphin Moundounga, a annoncé qu’il démissionnnait lundi alors que le Gabon se trouve en pleins troubles post-électotraux après l’annonce de la rééelection contestée du président sortant Ali Bongo Ondimba.
Je me décharge de mes fonctions gouvernementales et je prends congé du Parti démocratique gabonais (PDG - au pouvoir), a déclaré le ministre dans une déclaration à la télévision d’opposition TV+. Il s’agit de la première défection de haut niveau depuis le début des troubles mercredi dernier.
L’ex-ministre a demandé le recomptage des voix bureau de vote par bureau de vote et procès-verbal par procès-verbal. Il s’agit de la principale exigence du rival d’Ali Bongo, Jean Ping, qui se déclare président élu.
En cas de nouveau comptage, si les résulats annoncés sont confirmés, le PDG en sortirait grandi et son candidat conforté tandis que l’opposition n’aurait plus rien à rédire, a déclaré M. Moundounga en référence à Ali Bongo.
Si par contre les résultats sont infirmés, le PDG devra en tirer les conséquences, a-t-il ajouté.
Le ministre de la Justice et des droits humains, considéré comme l’un des protégés du président, démissionne alors que l’opposition peut déposer un recours devant la Cour constitutionnelle jusqu’à jeudi pour contester le résultats de l’élection.
Nous savons depuis longtemps qu’il est de mèche avec (l’ancien présdident de l’Assemblée) Guy Nzouba Ndama, a réagi le porte-parole du gouvernement Alain Claude Bilie-By-Nze sollicité par l’AFP.
M. Nzouba Ndama avait démissionné de son poste en mars dernier avant de se rallier à Jean Ping.