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Gabon: la loi électorale «n’interdit pas» un recomptage, selon le camp Ping
Publié le dimanche 4 septembre 2016  |  RFI
Présidentielle:
© AFP par STEVE JORDAN
Présidentielle: le décompte des voix
Samedi 27 Août 2016. Des agents électoraux procèdent au dépouillement dans les bureaux de vote
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Les troubles post-électoraux au Gabon ont fait au moins deux nouveaux morts, un policier à Oyem, près de la frontière avec le Cameroun, et un civil, un jeune homme tué par les forces de sécurité à Port-Gentil. Aucune solution ne se dessine pour sortir du bras de fer entre Ali Bongo, proclamé vainqueur de la présidentielle, et Jean Ping, qui affirme avoir gagné.

Vendredi, dans sa première allocution depuis l'annonce de la victoire d'Ali Bongo, Jean Ping avait déclaré : « Le président, c’est moi ». Pour le prouver, l'opposant réclame un recomptage des voix bureau par bureau, malgré la fin de non-recevoir du pouvoir qui a plusieurs fois répété que ce n'était pas prévu par la loi gabonaise.

Un argument que réfute le porte-parole de Jean Ping. Pour Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi, non seulement le recomptage est possible, mais c'est la solution pour sortir de l'impasse puisque l'opposition ne compte pas saisir la Cour constitutionnelle. « Il n’est pas question d’aller à la Cour constitutionnelle parce que la Cour constitutionnelle est une zone de non-droit pour tout Gabonais, et surtout quand il a en face de lui Ali Bongo, affirme-t-il. C’est encore pire parce que la Cour constitutionnelle est présidée par la belle-mère d’Ali Bongo, qui refuse de se récuser. Le processus électoral a été interrompu au niveau de la Cénap [la commission électorale, ndlr] dès lors que l’on a refusé de regarder la réalité des urnes. Revenons à la Cénap et ressaisissons-nous. »
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