Editorial du « Monde ». Normalement, le million et demi d’habitants du Gabon devraient vivre dans la richesse, santé et emploi garantis. Ce petit Etat d’Afrique centrale est l’une des grandes puissances pétrolières du continent – une sorte de Koweït africain. Mais les deux tiers des Gabonais vivent dans la pauvreté. Au fond, ce qu’il y a de plus tragique en ce lendemain d’élection présidentielle au Gabon, c’est cet arrière-plan politico-économique : la permanence d’un « système » qui entretient la misère.
Et sans doute faut-il attribuer une partie de la colère qui s’est emparée de nombre de Gabonais à l’issue de l’élection présidentielle du samedi 27 août à un sentiment d’impuissance face à un état de fait qui ne devrait pas être. La violence des manifestations et des combats de rue de ces quatre derniers jours à Libreville, la capitale, dépasse la seule contestation des résultats du scrutin. Elle témoigne d’un gros coup de ras-le-bol.... suite de l'article sur LeMonde.fr