Le président gabonais Ali Bongo a rejeté jeudi sa responsabilité dans les violences postélectorales qui ont fait trois morts, accusant de "groupuscules formés à la destruction".
S’exprimant à Libreville sur les violences qui ont suivi l’annonce de sa réélection, le chef de l’Etat gabonais a déclaré que "la démocratie s’accorde mal des succès autoproclamés, des groupuscules formés à la destruction".
M. Bongo a ajouté que "la démocratie s’accommode mal de la prise d’assaut d’un parlement et de la télévision nationale", faisant allusion à l’incendie de l’Assemblée nationale et les nombreuses autres édifices publiques saccagées mercredi soir.
Le ministre de l’Intérieur, Pacôme Moubelet-Boubeya, a fait état de la mort de trois personnes et un millier d’interpellations ; "entre 600 et 800 personnes arrêtées dans la capitale, et 200 à 300 sur le reste du pays", a -t-il précisé.