Washington a appelé jeudi les Américains vivant au Gabon à rester chez eux et appelé à mettre fin aux violences qui embrasent le pays depuis l'annonce de la réélection du président Ali Bongo pour un troisième mandat.
"Je tiens à souligner que nous déplorons l'escalade de la violence", a déclaré le porte-parole du département d'Etat John Kirby devant les journalistes.
"Nous appelons toutes les parties à oeuvrer ensemble pacifiquement en ce moment critique afin d'enrayer l'avancée vers de nouveaux troubles", a-t-il poursuivi.
L'annonce de la réélection d'Ali Bongo mercredi en fin de journée par la commission électorale a déclenché une nuit de violentes émeutes et de pillages à Libreville et dans d'autres villes du pays. Au moins trois personnes sont mortes et un millier de personnes arrêtées.
L'ambassade américaine au Gabon a envoyé un message à tous ses ressortissants pour leur demander de ne pas sortir de chez eux et de contacter le gouvernement gabonais, en appelant au calme, selon John Kirby.
"Nous demandons aux forces de sécurité de respecter les droits de tous les Gabonais et de tous les habitants du Gabon garantis par la constitution", a-t-il dit.
"La communauté internationale observe ces événements de près et envisagera les mesures appropriées", a ajouté John Kirby, au moment où le Conseil de sécurité de l'ONU se réunissait à huis clos à New York pour évoquer la crise politique et les émeutes meurtrières au Gabon.