Libreville - Deux hommes sont morts dans la nuit de jeudi à vendredi dans un quartier de Libreville, à la suite d'affrontements avec les forces de sécurité, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Bekam Ella Edzang, étudiant en droit de 27 ans, est décédé des suites d'une blessure par balle à l'abdomen après son hospitalisation, a constaté une journaliste de l'AFP. Le corps d'un homme de 30 ans était par ailleurs emmené en procession par des manifestants dans le même quartier de Nzeng Ayong, a constaté un autre journaliste de l'AFPTV.
L'étudiant en droit est mort vendredi matin après avoir été opéré à la polyclinique Chambrier dans le quartier de Montagne Sainte. Il a été blessé vers 21H00 (20H00 GMT) par la garde républicaine qui a tiré des gaz lacrymogènes et des balles réelles, a indiqué à l'AFP devant la clinique un homme se présentant comme son ami d'enfance, Géraud.
Dans le quartier de Nzeng Ayong, le corps d'un homme né en 1986 était emmené vendredi matin en procession par des dizaines de manifestants, enroulé dans le drapeau du Gabon.
Le jeune homme a été tué par balles alors qu'il était assis devant chez lui jeudi soir, d'après un femme se présentant comme sa mère, interrogée par l'AFPTV. Peu avant 10H00, l'armée a autorisé le transfert du corps vers une morgue d'une société de pompes funèbres.
Ces nouvelles victimes portent à cinq le nombre de personnes mortes dans les manifestations et émeutes qui ont éclaté mercredi au Gabon après l'annonce de la réélection du président sortant Ali Bongo, face à l'opposant Jean Ping qui conteste le résultat de la présidentielle.