Beaucoup de Gabonais de Libreville restent encore sous le choc de ce qui leur est arrivé et plus généralement du basculement brutal du pays dans la violence. RFI s'est rendue dans une clinique où des rescapés de l'assaut donné la nuit dernière sur le QG de Ping ont été acheminés.
En sang, en état de choc, en pleurs, les blessés sont déposés dans la petite polyclinique rapidement surpeuplée. Débordé, le personnel soignant doit en laisser certains par terre ou assis. La plupart a reçu des balles ou des plombs dans le corps. Jean-Didier, touché au flanc, raconte l'assaut : « On dormait. Ils ont défoncé les portes. On était tous allongés. On essayait de garder le silence pour qu'ils ne puissent pas nous repérer. Et malheureusement, dans une salle où des gens sont morts, d'autres sont malades, des gens toussent, des gens paniquent... Ils nous ont fait sortir de force. Des blessés ont encore été frappés à la matraque. »... suite de l'article sur RFI