Le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) a tiré jeudi la sonnette d'alarme face à la diminution de près d'un tiers en sept ans de la population d'éléphants d'Afrique en raison du braconnage et des changements climatiques.
Le directeur exécutif adjoint du PNUE, Ibrahim Thiaw, a averti que cette réduction de la population d'éléphants constituait une menace grave pour les économies, les communautés humaines et les écosystèmes du continent.
Réagissant aux résultats du recensement d'éléphants mené en 2014 dans 18 pays africains, qui révèle que la population de ces grands mammifères a baissé de 30% dans 15 de ces pays, soit 144.000 animaux, entre 2007 et 2014, M. Thiaw a appelé à des efforts concertés pour corriger cette tendance inquiétante. Les animaux seraient aujourd'hui un peu plus de 350.000.
M. Thiaw a donc rappelé la nécessité d'une action collective face à cette crise. Le PNUE a ainsi apporté son soutien aux initiatives multilatérales visant à combattre les menaces que sont le braconnage et le rétrécissement de l'habitat des pachydermes.
Les initiatives énergiques du secteur public-privé lancées ces dernières années pour renforcer la protection des éléphants d'Afrique ont commencé à porter leurs fruits, a-t-il noté, ajoutant que les gouvernements et les communautés locales ont aussi reconnu la nécessité de soutenir la protection de ces mammifères pour leur valeur économique et esthétique immense.