Libreville (Gabon) - La situation est toujours confuse au Gabon, au lendemain d’une nuit marquée par l’attaque du quartier général du candidat malheureux, Jean Ping, qui bien qu’absent au moment des faits fait état de deux morts et de plusieurs blessés.
Cette attaque perpétrée par les forces de l’ordre serait pour certains observateurs une réplique à l’incendie par les sympathisants de l’opposition de l’assemblée nationale du Gabon, peu après la proclament des résultants donnant Ali Bongo vainqueur avec 49,80 pour cent des voix contre 48,23 pour cent des voix pour Jean Ping.
L’ex président de la Commission de l’UA qui se cache quelque part s’en est violemment pris à son adversaire Ali Bongo, déclarant que ce dernier ne fait que perpétuer les pratiques du clan des Bongo qui, depuis une cinquantaine d’années qui correspondent au long règne de Omar Bongo, le père de l’actuel président, tourne toujours les élections en sa faveur.
"M. Jean Ping réaffirme vigoureusement, en accord avec l’Union européenne et les Etats-Unis, que le recomptage, bureau par bureau, devient le seul moyen de garantir désormais la loyauté du scrutin", a par ailleurs indiqué Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi, chargé de communication du candidat malheureux.
Le litige dans le décompte des voix proviendrait de la province du Haut-Ogooué, le fief familial d’Ali Bongo, où le président sortant y aurait obtenu 95,46% des voix. Avec à la clé 100% de participation.
C’est grâce à ce score que rejette l’opposition qu’Ali Bongo a devancé de près de 6.000 voix Jean Ping, d’où son élection assurée par le fait que la présidentielle au Gabon est un scrutin à un seul tour.