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L’opposant gabonais Ping dénonce un assaut meurtrier contre son QG
Publié le jeudi 1 septembre 2016  |  ATS
L’ancien
© Autre presse par DR
L’ancien président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping
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L'opposant gabonais Jean Ping, qui revendique sa victoire à la présidentielle de samedi, a accusé jeudi les forces de sécurité et la garde républicaine d'avoir pris d'assaut son QG de campagne durant la nuit. L'attaque a fait deux morts et plusieurs blessés selon lui.


Le bâtiment "a été bombardé par hélicoptère et cerné au sol par des troupes de la garde présidentielle, de la police et des mercenaires. Nous enregistrons deux morts et plusieurs blessés", a déclaré Jean Ping par téléphone à France 24.


La Garde républicaine a chargé le bâtiment abritant le QG de campagne de M. Ping à la recherche de "criminels" responsable de l'incendie dans l'après-midi du siège de l'Assemblée nationale à Libreville, avait auparavant indiqué le porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nze.


Violents affrontements
"Des personnes armées qui ont incendié le siège de l'Assemblée nationale se sont repliées au QG de Jean Ping, en même temps que des centaines de pilleurs et de casseurs", avait-il expliqué à l'AFP.


Des heurts ont éclaté mercredi à Libreville, où des manifestants ont mis le feu à une partie de l'Assemblée nationale après l'annonce de la réélection d'Ali Bongo. La police a tiré des gaz lacrymogènes lors d'affrontements avec une centaine de partisans de l'opposition, a constaté un journaliste de Reuters.



Au pouvoir depuis la mort de son père Omar Bongo en 2009 après 42 ans à la tête du pays, le chef de l'Etat sortant a été réélu avec 49,80% des voix contre 48,23% pour Jean Ping, selon les résultats définitifs annoncés par le ministre de l'Intérieur, Pacôme Moubelet Boubeya. Ce dernier a fait état d'un taux de participation de 59,46%.


Cet écart marginal représente une différence de voix d'à peine 6000 voix, sur un total de 627'805 électeurs inscrits, dans ce petit pays de 1,8 million d'habitants. M. Bongo devrait sa réélection à son score écrasant au Haut-Ogooué, son fief familial, où il aurait obtenu 95,46% pour plus de 99% de participation.


Appel à l'aide internationale
"Tout le monde sait, toute la communauté internationale sait, que c'est moi qui ai gagné ces élections", a déclaré l'opposant à France 24. Il a ajouté que les chiffres de la commission électorale s'appuyaient sur de faux documents.


"Le pouvoir est depuis cinquante ans entre les mains d'une famille, d'un camp (...) Le scénario se répète depuis cinquante ans. L'opposition gagne toujours les élections, mais n'accède jamais au pouvoir", a ajouté l'ancien président de la commission de l'Union africaine (UA) et ex ministre des affaires étrangères de Bongo père.


Jean Ping a réclamé une assistance internationale pour protéger la population du Gabon contre un "clan de mercenaires". Dénonçant un "coup de force électoral", il a également demandé "solennellement" à la commission électorale de procéder "au comptage des résultats bureau de vote par bureau de vote".


Inquiétude française
Ali Bongo a quant à lui invité ses concitoyens à respecter le résultat du scrutin et les institutions. "Cette victoire au score serré nous oblige. Tous ! Elle oblige d'abord chacun au respect du verdict des urnes et de nos institutions", a-t-il dit dans un discours de victoire dont le texte a été distribué à la presse.


La France, ancienne puissance coloniale, a demandé jeudi l'arrêt des affrontements "au plus vite". "Les événements de la nuit à Libreville suscitent ma plus vive préoccupation. Dans le cadre d'un processus électoral, il n'y a aucune place pour la violence", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault dans un communiqué.


"La contestation des résultats de l'élection présidentielle doit pouvoir se faire par les voies juridictionnelles, dans le cadre d'une procédure transparente et impartiale", a répété jeudi Jean-Marc Ayrault. "C'est de cette manière que la sincérité du scrutin pourra être établie de manière incontestable".


Paris et la chef de la diplomatie de l'UE, Fédérica Mogherini, suivis par Washington, ont demandé mercredi la publication des résultats de tous les bureaux de vote du Gabon.
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