Libreville, Gabon – La Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP) a entamé ce mercredi matin la réunion de la session plénière de ses membres interrompue dans la nuit de mardi à mercredi à cause de l’absence des résultats de la province du Haut Ogooué.
« La plénière se tient toujours à la cité de la Démocratie avant l’annonce des résultats par la CENAP », c’est l’information qui défile en boucle sur l’écran de Gabon Télévision, la première chaîne de télévision gabonaise (service public).
Initialement annoncé pour mardi à 17 heures, la session plénière de la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP) a été repoussée à 19 heures puis à 21 heures. Dans un commun à 20 heures, le ministère de l’intérieur a indiqué que la session plénière se poursuivrait jusqu’à très tard dans la nuit. Les membres de la commission électorale doivent au préalable tomber d’accord sur tous les résultats avant de faire venir le ministre pour les rendre public. C’est la dernière communication officielle, selon ce communiqué.
Mercredi matin, une source sure à la CENAP a indiqué que la session interrompue mardi dans la nuit après des débats houleux reprend ce mercredi matin. Les résultats de la province du Haut Ogooué qui n’étaient pas encore parvenus à la CENAP sont arrivés à Libreville par avion tôt ce matin, selon cette source.
En 2009, la session plénière de la CENAP avait duré 10 heures. « Cette année elle pourrait aussi durer longtemps », selon la même source ayant requis l’anonymat.
Mardi à 17 heures, la direction de la communication du candidat Jean Ping a publié ses propres résultats. A en croire ces données, Jean Ping serait en tête. Il manquait cependant les résultats du Haut Ogooué, la province dont Ali Bongo est originaire.
Le gouvernement a insisté que seuls les résultats de la Commission électorale sont valable.
Depuis mardi matin, Libreville a l’allure d’une ville fantôme. Les commerces sont fermés. Tout monde reste à la maison. Les taxis sont rares. La sécurité est très renforcée. Au centre ville, les issues menant vers le palais présidentiel étaient bouclées dans la soirée.
Le porte parole du gouvernement, Alain Claude Bilie By Nze a dénoncé une tentative de déstabilisation du Gabon par des puissances étrangères qui s’immiscent dans le processus électoral. Il a accusé les avocats Français, Eric Moutet et Robert Bourgi ainsi que le journaliste écrivain Pierre Péan qui sont des vielles reliques de la Françafrique. Un conseiller du président ivoirien est également accusé de participer à cette entreprise de déstabilisation du Gabon. Mamadi Diané a été limogé de ses fonctions à la présidence ivoirienne, selon un communiqué émanant de la présidence de la République de Côte d’Ivoire diffusé dans la capitale gabonaise par Gabon 24 (service public).