Visiblement remonté, le parti au pouvoir, sous réserve du scrutin présidentiel, a déploré les félicitations du Parti socialiste (PS) à Jean Ping, avant même que les résultats officiels n’aient été communiqués.
Plutôt discret depuis la fin du scrutin, le Parti démocratique gabonais (PDG) est sorti de sa réserve pour se prononcer sur la position du Parti socialiste (PS) concernant l’élection présidentielle au Gabon. Dans un communiqué publié le 30 août, le Secrétaire général du parti au pouvoir s’est étonné de «la prise de position du PS français dans le cadre de l’élection présidentielle en cours, en faveur du candidat qui s’autoproclame président, avant l’annonce des résultats par les instances habilitées, en violation des lois et règlements en vigueur au Gabon et dans tous les usages démocratique». Faustin Boukoubi s’est également étonné que le PS, connu pour son attachement à la lutte contre racisme, la xénophobie et toutes formes de discriminations, «n’ait pas dénoncé les propos d’une rare violence tenus contre les communautés étrangères vivant au Gabon, tout en traitant ses compatriotes de cafards, termes dont on a vu les conséquences sous d’autres cieux».
Selon le PDG, l’acceptation de tels propos xénophobes, contraires aux principes de fondation d’une Nation, «n’aurait pas permis à certains français dont les familles auraient une origine ou un nom à consonance étrangère, d’accéder à de hautes fonctions de l’Etat». Dans le même ordre d’idée, Faustin Boukoubi a constaté, pour le regretter, que «le PS feint d’ignorer que Jean Ping a été un pilier essentiel y compris sur le plan familial, du régime dont il dénonce la longévité». Déplorant que le PS «fasse droit aux élucubrations de l’arrière banc françafricain incarné par des français nostalgiques et passéistes, devenus curieusement les principaux mentors de l’opposition gabonaise», le Secrétaire général du PDG a exigé des partis et gouvernements amis du Gabon, «le strict respect de son indépendance, de ses institutions et de la souveraineté de son peuple».
Par ailleurs, le PDG a invité la communauté nationale et internationale, «à attendre sereinement l’annonce officielle des résultats collectés et centralisés par l’instance habilitée, à savoir la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap)».