Anticipant la manipulation des forces de défense et de sécurité dans le cadre de l’opération électorale en cours, l’ancien responsable des services de renseignement a mis les éléments ces unités face à leur conscience.
S’exprimant le 29 août courant à Libreville, Léon Paul Ngoulakia s’est adressé aux forces de défense et de sécurité, à qui il a demandé de ne pas participer à la destruction du pays. En effet, l’ancien responsable des services de renseignement a révélé que les éléments des forces de défense et de sécurité ont été mises en alerte, pour accomplir «des basses besognes au noir pour la survie politique d’un potentat». Et Ngoulakia de rappeler aux éléments des corps concernés leur engagement : «Servir sous le drapeau non pas pour obéir à la volonté rapace et égoïste d’un homme abandonné à lui-même, mais servir la République, l’intérêt général et le peuple gabonais souverain». Selon le leader du Mouvement patriote et républicain (PR), «tout autre engagement à dessein de satisfaire l’appétit vorace de pouvoir d’un homme au détriment de la volonté populaire est suicidaire, et tôt ou tard, voué à l’échec».
Pointant indirectement un doigt accusateur vers le régime, Léon Paul Ngoulakia a qualifié d’inacceptable, l’instrumentalisation des forces de défense et de sécurité, qui ont la délicate mission de défendre la patrie et les institutions. «Je me permets de mettre chaque soldat, homme de troupe, agent, sous-officier, officier, face à leurs responsabilités en les assignant à leur noble devoir au tribunal de leur conscience», a-t-il lancé. Avant d’adresser également un message aux autorités en place. «Vous savez que je sais que les forces de sécurité et de défense comportent des soldats de fortune, des instrus, des mercenaires tapis dans l’ombre, et dont le but est de semer le chaos et la désolation», a-t-il prévenu. «Le peuple gabonais qui a payé de sa vie par ses privations cumulatives pour la sauvegarde de la paix et de la liberté ne mérite pas qu’on lui vole sa victoire», a conclu Léon Paul Ngoulakia.