Libreville – Le ministre gabonais dans l’Intérieur, Pacôme Moubelet-Boubeya a affirmé dans un communiqué diffusé lundi matin dans la capitale que le candidat Jean Ping vient d’opérer une tentative de manipulation du processus démocratique en se déclarant élu à l’issue du scrutin présidentielle de samedi dernier.
« Le candidat Jean Ping vient d’opérer une tentative de manipulation du processus démocratique », a déploré M. Moubelet-Boubeya.
« Le processus de dépouillement et de centralisation des votes se poursuit normalement sans tenir compte de telles manœuvres, dans la lignée de la grande démonstration démocratique que constitue cette élection jusque là calme et bien organisée, comme en attestent les nombreux observateurs internationaux », rassure le patron du ministère de l’Intérieur.
Le Ministère de l’Intérieur, de la Décentralisation, de la Sécurité et de l’Hygiène publiques rappelle que « toute ingérence de ce type dans le processus légal et démocratique ne saurait être tolérée. Le Ministère veillera avec la plus grande attention au bon respect de ce processus ».
La réaction du camp de Jean Ping n’a pas tardé. Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, responsable de la Communication du candidat a dénoncé une politique de deux poids deux mesures. Il déplore que le ministre de l’Intérieur ne cible que le camp de Jean Ping alors que les partisans d’Ali Bongo Ondimba ont également annoncé la victoire de leur candidat.
Dimanche, Jean Ping dans une conférence de presse dans son quartier général a affirmé qu’il est désormais le président élu du Gabon. Il a demandé au président sortant, Ali Bongo Ondimba d’être fairplay et de l’appeler pour le féliciter.
Quelques heures plus tard, Ali Bongo Ondimba a pour sa part réunis ses partisans dans son quartier général pour leur annoncer qu’il attend sereinement les résultats. Il est confiant pour sa victoire et attend les institutions spécialisées pour proclamer les vrais résultats sortis des urnes.
Après le scrutin du 27 août, Jean Ping et Ali Bongo Ondimba, les deux principaux candidats se livrent une véritable guerre de communiqués.