Pour son meeting de clôture de campagne présidentielle, Jean Ping a choisi de revenir dans le 2e arrondissement de Libreville, plus précisément au Boulevard Bessieux. Un choix qui n’est pas anodin, quand on sait que cette partie de la capitale est le fief de son pensionnaire Jean Éyéghé Ndong.
En effet, au sein de la galaxie Jean Ping, Eyéghé Ndong est le seul à disposer réellement d’une base politique dans la province de l’Estuaire. Il est un des sénateurs du 2e arrondissement dont son fils est à la tête de la mairie. Il a déjà prouvé sa capacité à mobiliser ses militants au Rond Point de Nkembo le 16 août passé, lors du meeting de présentation de la pseudo-candidature unique de l’opposition. Jean Ping est paranoïaque, il n’a pas confiance à ses autres pensionnaires originaires de l’Estuaire et ne les croient pas capables de regrouper les gens. Casimir Oyé Mba, Jean François Ntoutoume Émane, Jacques Adiahénot, Alexandre Barro Chambrier, les frères Vincent et Paul-Marie Gondjout ne disposent pas d’assises politique et n’ont plus de militants ni sympathisants derrière eux. La preuve, personne parmi eux ne dispose d’un mandat électif depuis leurs entrées dans l’opposition gabonaise. C’est semble-t-il aussi pour cette raison que leur parrain a préféré s’en remettre uniquement au sénateur Eyéghé Ndong.
Pour éviter le flop de son meeting de clôture de campagne, Jean Ping a choisi de s’agenouiller devant Jean Eyéghé Ndong. Ce dernier cité va, à coup sûr, toucher un gros cachet pour sa prestation et se mettre un peu plus “à l’abri du besoin”.