Cette structure de la société civile a dressé son bilan de la situation des opérations d’avant-vote observées depuis la mi-août et sa perception du climat politique qui accompagne ces opérations.
À la faveur d’un point presse, tenu le 26 août dernier, les responsables de l’Association jeunesse sans frontières (AJSF), ont présenté à leur siège de Derrière la prison, les conclusions issues de leur prospection au titre de la mission d’observation électorale accréditée depuis le 12 août 2016.
Pour cette mission d’observateurs nationaux et neutres comprenant 300 personnes, réparties dans les neuf provinces du pays, la période de la campagne électorale reçoit une mention satisfaisante pour son « bon déroulement global, avec une présence de différents candidats dans plusieurs localités du pays ». « L’accès aux médias publics de toutes les sensibilités est pour l’heure un signe favorable à la vitalité de la démocratie gabonaise et à l’expression libre de chacun pour une appropriation par les citoyens des offres politiques faites par les leaders en course », a indiqué le chef de mission, Guy René Mombo Lembomba.
En ce qui concerne le projet « Régab » (Regardez les élections au Gabon), une application développée pour réaliser la saisie et le suivi en temps réel des résultats de l’élection présidentielle du 27 août 2016 au Gabon, sur Smartphone et tablette (Androïd 3.2 et supérieur, iPhone ou Blackberry Z10 et supérieur), l’utilisation de cette application est source d’ inquiétudes pour ce scrutin « crucial ». Selon plusieurs sources ce logiciel n’aurait nullement fait ses preuves auparavant. « En notre qualité d’observateurs citoyens, nous émettons un doute sur la fiabilité de l’utilisation de cet outil qui s’appuie essentiellement sur l’internet qui ne couvre malheureusement pas encore toute l’étendue du territoire national. De ce fait, ce logiciel ne saurait donc être un référentiel suffisamment probant », estime Guy René Mombo Lembomba.
La présidentielle 2016, sera la troisième joute électorale suivie par les membres de l’Association jeunesse sans frontière, après successivement les élections législatives de 2011 et les locales de 2013.