Après quasiment deux semaines de campagne, c’est le jour de la présidentielle ce samedi 27 août au Gabon. A partir de 7h heure locale (6h TU) et jusqu’à 18h, 628 124 électeurs sont appelés aux urnes dans les neuf provinces du pays pour un scrutin à un tour. Onze candidats sont en lice, parmi lesquels deux favoris, le président sortant, Ali Bongo, et Jean Ping.
Le vote s’annonce serré ou en tout cas plus serré qu’il n’y paraissait au début. Les trois principaux adversaires du président ont constitué une alliance inédite derrière Jean Ping. Tous les experts sont d’accord : ce tournant va peser dans les urnes. Mais jusqu’à quel point le report des votes se fera-il sur Jean Ping ? Difficile à dire, car l’ancien ministre ne fait pas l’unanimité parmi les différents courants d’opposition.
En tout cas, c’est le premier enjeu de cette élection, la victoire du PDG (Parti démocratique gabonais), le parti au pouvoir depuis presque 50 ans, n’est pas assurée. Vingt-trois ans après le scrutin de 1993, où Omar Bongo avait remporté une élection très contestée encore aujourd’hui, le pouvoir détenu désormais par son fils, pourrait vaciller à son tour. Car le PDG est face à ses propres enfants. Les principaux adversaires d’Ali Bongo sont tous d’anciennes figures du PDG. Jean Ping est même son ancien beau-frère.... suite de l'article sur RFI