L’ACCÈS au logement reste le talon d’Achille du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE), tant on est loin des objectifs promis de 5000 logements par an.
La faible qualité de l’aménagement et du développement urbain se traduit également par un déficit de production de logements, estimé à 200 000 logements dans le pays, dont 160 000 pour la seule ville de Libreville. Les populations à revenus faibles et intermédiaires sont les plus concernées par ce déficit de logements. Cette situation se traduit par la prolifération de quartiers précaires sur des sites impropres à l’habitat (drains naturels, marécages, mangroves, zones inondables, bas-fonds...).
De plus, la situation s’aggrave chaque année, avec un besoin annuel moyen de 8 000 logements supplémentaires pour répondre aux besoins de la population. Toutefois, le Gabon a produit 7 fois plus de logements sur la période 2010 – 2015 que sur la période 2004 – 2009.
Ce résultat s’explique tout d’abord par l’augmentation du nombre de parcelles viabilisées par les promoteurs publics et privés.
Ainsi, entre 2013 et 2015, les promoteurs publics ont viabilisé 1800 parcelles avec titres fonciers, dont 1400 dans la seule province de l’Estuaire.