L’actuel Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba en course pour un second mandat présidentiel anime ce vendredi 25 août courant trois meetings de clôture de campagne électorale dans les villes de Franceville, Port-Gentil et Libreville. Trois villes dans lesquelles il avait déjà tenu des meetings pendant la campagne. Mais si pour le camp présidentiel ce marathon électoral est d’ordre stratégique, en raison de l’importance des villes choisies, pour ses détracteurs, certains observateurs y voient par contre un signe d’inquiétude du Parti Démocratique Gabonais.
Trois meetings à Franceville, Port-Gentil et Libreville. Le tout en une seule journée ! C’est l’épreuve à laquelle doit se plier ce vendredi Ali Bongo Ondimba, qui brigue un nouveau mandat à la magistrature suprême. Un marathon électoral, qui s’apparente à un bis repetita, dans la mesure où ces trois villes avaient déjà reçu la visite du porte-étendard du PDG. Et pour la clôture de sa campagne, le Président sortant y retourne en personne.
C’est un fait presqu’atypique, mais à y regarder de près, il s’agit certainement d’une stratégie toute trouvée pour essayer d’occuper et saturer au maximum le terrain, surtout au regard de l’importance des villes choisies. Car l’électorat de Franceville, capitale provinciale du Haut-Ogooué qui vote majoritairement pour le pouvoir montre depuis le début de cette campagne des signes qui laissent planer le doute chez les membres de la majorité depuis la démission de l’ancien Président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama de son perchoir.
Même chose pour la ville de Port-Gentil, la ville pétrolière, qui vote d’ordinairement pour l’opposition. Et avec un Jean Ping originaire de la localité, il y a fort à parier que la bataille sera rude dans cette ville frondeuse où l’annonce des résultats du vote est toujours suivie de violences et de casses. Libreville la capitale politique et administrative du pays n’échappe pas à la règle, avec un vote le plus souvent en faveur de l’opposition.
Voilà ce qui fait dire à l’opposition que cette remise des meetings dans les trois villes choisies n’est autre que le signe d’une inquiétude grandissante, qui habite désormais le camp au pouvoir. Car les trois villes à elles seules pourraient être déterminantes pour l’issue du scrutin au soir du 27 août. Calculs fondés ou infondés, le verdict de demain nous édifiera sur la question.