À deux jours d’une élection présidentielle dont elle dit ne pas attendre l’issue, l’Union sacrée de l’opposition (USP) a appelé les Gabonais à la «résistance», tout en sollicitant leur contribution financière.
Estimant qu’«une élection ne peut mettre fin à une dictature et, qui plus est, une dictature de cinquante ans qui maîtrise le terrain, utilise les moyens de l’Etat, impose les règles et tient sous contrôle les hommes chargés de les faire respecter», l’Union sacrée pour la patrie (USP) a dit ne rien attendre du scrutin présidentiel prévu pour le 27 août prochain.
Pour cette plateforme politique, qui a prévenu les populations, le 25 août, d’«un énième hold-up électoral» en préparation par le pouvoir sortant, l’heure est plus que jamais à la vigilance et à la résistance des Gabonais. Si elle n’a pas manqué d’appeler les électeurs à voter en faveur de Jean Ping, la vice-présidente de l’USP n’en a pas moins soutenu qu’«il ne suffira pas d’aller voter (mais), il faudra surtout rester mobilisé et prêts à refuser le maintien de monsieur Ali Bongo Ondimba au pouvoir». Pour Pélagie Itsana, la libération du Gabon devrait partir de là.
La plateforme qui avait lancé, il y a quelques mois un plan axé sur la destitution, la transition et l’élection (DTE), a redit sa détermination à aller au bout de cette logique. Aussi, a-t-elle proposé aux Gabonais de choisir la voie qui permettrait «un cadre politique destiné à la mise à plat et au réforme des institutions».
Pour l’USP, il s’agit d’une démarche «complexe et difficile», mais réaliste. Pour y parvenir, elle a fait appel à la contribution des populations, à travers une opération de levée de fonds. Une équipe de jeunes a aussitôt commencé à sillonner la capitale. Les fonds récoltés au terme de cette opération sont destinés à soutenir les différentes opérations prévues par la plateforme, qui entend faire face à «une élection viciée».
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