Sur le plateau du débat organisé par le CNC sur Gabon Télévision, le leader du Parti socialiste gabonais (PSG) a nié avoir des liens avec le pouvoir sortant, avant de vendre son « plan Marshall ».
Invité le 24 août dernier au débat organisé par le Conseil national de la communication (CNC) sur Gabon Télévision, Augustin Moussavou King, a appelé les Gabonais à «changer d’ère», en misant sur le «plan Marshall» qu’il entend mettre en place aussitôt élu le 27 août prochain. Si le candidat du Parti socialiste gabonais (PSG) a dit croire en ce programme qu’il porte depuis onze ans, il n’a pas manqué de profiter de son passage pour faire une mise au point au sujet de ses supposés liens avec le candidat du Parti démocratique gabonais (PDG). «Je n’ai aucun lien particulier avec le pouvoir», a-t-il indiqué, non sans reconnaître que des tractations avaient été engagées entre lui et Ali Bongo en 2013.
A l’en croire, il s’était agi, à l’époque, d’une négociation basée exclusivement sur la volonté du président de la République de voir évoluer Yrondu Musavu-King, son fils, dans l’équipe nationale de football. Rien de politique, a assuré le candidat, qui a également dit n’avoir signé un contrat, ni avec Maixent Accrombessi, le directeur de cabinet d’Ali Bongo, ni avec Yves-Fernand Manfoumbi. Reconnaissant avoir des liens familiaux avec le directeur du Bureau de coordination du Plan stratégique Gabon émergent, Augustin Moussavou King a réfuté la rumeur faisant de lui «un candidat fabriqué par le pouvoir».
Abordant dans un style pour le moins particulier son projet de société qu’il a présenté comme un «plan Marshall», le candidat du PSG a annoncé un ensemble de réformes nécessitant un budget de départ de 15 000 milliards de francs CFA. Cette somme, a-t-il estimé, permettra de sortir le Gabon du «désastre économique» dans lequel il est plongé depuis de nombreuses années.
Pour accompagner ce plan, il a annoncé la suppression des missions à l’étranger, le «calibrage des ambassades» qui devrait permettre de passer de 34 à 18 représentations diplomatiques du Gabon à l’extérieur. Des mesures qu’il a présentées comme des nécessités pour réduire considérablement les dépenses de l’Etat. Par ailleurs, Augustin Moussavou King se propose de réduire à 9 le nombre de ministres, et à 54 celui de députés, soit 6 élus par province. S’il a dit croire au réalisme de ces réformes, c’est parce que son plan réactualisé aurait été validé par des spécialistes en France. Un pays, dont il entend faire son principal partenaire en raison de son expertise en matière de développement.
