Le candidat à l’élection présidentielle a littéralement dézingué la classe politique nationale sur RFI, qu’il qualifie de «malade».
Malade ! Tel est, selon Bruno Ben Moubamba, l’état de santé de la classe politique gabonaise. De passage sur les ondes de Radio France internationale (RFI), le 24 août dernier, le candidat à l’élection présidentielle a, en effet, soutenu que «le Gabon est malade de sa classe politique parce que celle-ci est essentiellement composée de personnalités qui se sucrent sur la bête de l’Etat».
Un état de santé qui résulte, selon lui, de la haine et de la tension dans le débat politique. «Il y a comme une dérive verbale violente, qui pourrait entrainer demain de la violence dans le pays», a-t-il argumenté, estimant par ailleurs que l’absence d’une nouvelle génération au sein de la classe politique, est également à l’origine de son état de décrépitude. A ce titre, Bruno Ben Moubamba pense que sa candidature est «la matérialisation d’un choc des générations entre les milliardaires qui mettent toute la politique sous le règne de l’argent et nous, la génération qui se bat au nom des principes, des valeurs et des normes».
En effet, le candidat de l’Union du peuple gabonais (UPG) porte le rêve d’un autre Gabon, d’une autre République. «Je souhaite le changement du système Bongo car il est épuisé. Au bout d’un demi-siècle, nous avons besoin de tourner la page de ce système inauguré par Albert Bernard Bongo sous la guerre froide. Aujourd’hui, 2/3 de la population est composée de jeunes. Il y a beaucoup de choses, beaucoup de problèmes sociaux», a-t-il affirmé.
Ben Moubamba dit être candidat pour poursuivre l’œuvre de Pierre Mamboundou, le fondateur de l’UPG décédé en 2009, et ce malgré les persécutions, les attaques et les manipulations diverses et variées. «Je suis aussi candidat parce que j’ai été l’un des fondateurs de l’Union nationale, j’ai été le numéro 2 du gouvernement alternatif d’André Mba Obame, décédé en 2015», a-t-il déclaré. En gros, a-t-il conclu, «Je porte en moi un double héritage et je souhaite que le Gabon d’après, qui est le thème de ma campagne, se mette en place que nous inaugurions un nouveau cycle politique au Gabon».