APPARTEMENTS abandonnés, villas inhabitées, immeubles "A louer" depuis plusieurs mois… Il est de plus en plus fréquent, ces derniers temps, de voir dans les communes de Libreville, d'Owendo et d'Akanda, des immeubles d'habitation cherchant désespérément des occupants.
Le phénomène est surtout observable dans les quartiers autrefois "huppés" de la capitale, où la location d'une habitation et le prix de vente des maisons étaient hors de portée du Gabonais moyen. Où seules des personnes suffisamment nanties ou des sociétés pouvaient s'offrir le luxe de se loger dans ces zones. Aujourd'hui, au grand dam des propriétaires et autres agences immobilières, certaines de ces habitations restent inoccupées.
Interrogés sur la question, certains Librevillois énoncent plusieurs raisons plus ou moins justifiées : la prise de conscience des populations, l'augmentation du coût de la vie, mais surtout la crise économique actuelle qui a indubitablement un impact sur le budget des ménages. « Les appartements sont vides parce qu'ils sont trop onéreux. Les gens préfèrent libérer les maisons pour des logements plus modestes ou des maisons de famille, dans des quartiers moins huppés », nous renseigne M. Mbani, locataire dans l'un des bâtiments en question.