Libreville - Un réseau de trafiquants de trophées d’espèces protégées a été mis aux arrêts à Lambaréné, dans le centre du Gabon. Il s’agit notamment d’un butin de deux peaux de panthères et d’un crâne de chimpanzé. C’est le fruit d’une opération conjointe entre l’administration des Eaux et Forêts, la contre-Ingérence appelée B2 et l’ONG Conservation Justice. Cette énième arrestation met en évidence le danger qui guette les espèces protégées et menacées d’extinction par l’action de l’homme.
Jean Bernard Embo, le démarcheur, Jean Baptiste Kouanga, lui aussi démarcheur, Guyve Narvick Nzambé Mabo, le transporteur et Jean Félicien Nzambé, le chasseur, tous de nationalité gabonaise, n’ont pas échappé à la vigilance des OPJ du Moyen-Ogooué. Visiblement, et selon plusieurs informations concordantes, les deux peaux de panthères et le crâne de chimpanzé devaient être vendus dans la ville de Lambaréné.
Selon les informations recueillies, la vente devait avoir lieu ce vendredi 19 août aux environs de 16h, la transaction avec des clients ayant été bellement menées et quasiment conclues grâce à Jean-Bernard Embo et Jean-Baptiste Kouanga, les deux démarcheurs mais aussi Guyve Narvick Mabo, le transporteur.
Sur leurs traces depuis plusieurs mois, les éléments de Poste de Contre-Ingérences et la Sécurité Militaire du moyen-Ogooué et des Eaux et Forêts ont réussi à mettre fin à l’activité illégale de Jean-Bernard Embo et ses complices en les arrêtant à 16h20, exactement.
Les trois premiers complices ayant été arrêtés, les OPJ vont se rendre compte qu’il manque un maillon : le chasseur. Questionnés, les trois hommes citent alors Jean-Félicien Nzambé.
Saisi, le Procureur de la République près le tribunal de première instance de Lambaréné va envoyer une équipe au village Massika. C’est là que les éléments du B2, des Eaux et Forêts accompagnés d’un membre de l’ONG Conservation Justice vont mettre la main sur Jean-Félicien Nzambé avant de saisir une arme de type calibre 12.
Les quatre hommes qui ont reconnu les faits ont été gardés. Ils devraient être jugés et condamnés pour trafic de pièces d’espèces intégralement protégées.