Sur Gabon Télévision, dans le cadre du débat organisé par le CNC, le président de la République sortant s’est dit ouvert à une discussion sans tabous s’il est réélu.
S’il est réélu au terme du scrutin présidentiel prévu pour le 27 août prochain, Ali Bongo devrait initier «une discussion sans tabous», qui verrait la participation des acteurs politiques de tous bords et celle de la société civile nationale. C’est du moins ce à quoi il s’est engagé, le 24 août, lors du débat organisé par le Conseil national de la communication (CNC) sur Gabon Télévision.
Pour le candidat du Parti démocratique gabonais (PDG) qui a assuré qu’il était loin d’être l’«homme rancunier» que certains voient en lui, il s’agira d’une plateforme où tous les sujets, qui préoccupent aussi bien les Gabonais que ses adversaires politiques, seront abordés en vue de permettre un développement plus serein du pays.
Toutefois, avant l’organisation de ce débat auquel il entend prendre part, dans le cadre du seul Conseil national de la démocratie (CND), il ne s’agira nullement de passer par «une loi d’armistice». Pour Ali Bongo qui a tenu à indiquer que cette loi concerne principalement les litiges liés à la fiscalité, il convient de «tout remettre à zéro». Pour lui, «il faut solder les comptes pour passer à une nouvelle étape». Une manière subtile de faire comprendre que chaque partie prenante à cette discussion aura à répondre de ses responsabilités sur des sujets qui lui sont liés. A cet effet, le président-candidat a assuré que toutes les enquêtes initiées par la justice iront au bout, sans aucune pression de sa part.
Et au sujet de la justice, notamment sur la question de l’immixtion du pouvoir exécutif dans les affaires relavant de la compétence du pouvoir judiciaire, le candidat du PDG a dit envisager de porter au débat la préoccupation des magistrats concernant la place du président de la République à la tête du Conseil supérieur de la magistrature. Il n’a d’ailleurs pas manqué de nier toute implication dans la nomination au sein de l’’appareil judiciaire, avant d’annoncer que les projets liés à la création des tribunaux spéciaux, retoqués par la Cour constitutionnelle, reviendront «sous une autre forme».
De même, sur le plateau de Gabon Télévision, Ali Bongo a renouvelé «(son) engagement pour un Gabon émergent». Il a notamment dit son ambition de poursuivre les réformes et les chantiers engagés depuis 2009, dans divers domaines. Si il est réélu, il promet de mettre un accent particulier sur la santé, la formation professionnelle pour les jeunes, les conditions de vie des agents de l’Etat en fonction et ceux à la retraite. Pour lui, sept ans après son premier mandat, «beaucoup reste à faire» pour que les Gabonais se sentent heureux.