Plus la date du 27 août 2016 approche avec ses ambitions et ses inquiétudes, des mises en garde multiples s’imposent à la population, comme outil de discernement dans le choix à opérer. D’ici soixante-douze heures, il s’agira de choisir le candidat capable de sortir le Gabon de la crise multidimensionnelle qu’il connaît. « Samedi prochain, nous allons à l’élection. C’est un rendez-vous capital, parce qu’il nous faut choisir entre la vie et la mort », a déclaré le prix Goldman pour l’environnement 2009, le 23 août dernier, à la faveur d’une conférence de presse au siège de l’ONG Brainforest.
Il ne s’agit pas seulement de vie physique ou de mort physique. Mais plutôt, de ce qui tire les hommes vers « plus de vie » : l’éducation, la santé, le respect des droits humains, le logement décent, la liberté d’expression et la démocratie, ce qui donne un sentiment de plénitude, ou de ce qui tire les humains vers « plus de mort » : l’oppression, la pauvreté, le désespoir, la peur, l’insécurité, la privation des droits…
Pour le membre du Mouvement Ça suffit comme ça, le risque serait qu’au soir du jour du scrutin, le président sortant, soit reconduit pour les sept prochaines années. « Samedi prochain, il va falloir que les Gabonais choisissent entre vivre malheureux et jouir des ressources issues des industries extractives, contrairement à ce qui s’est fait pendant 50 ans où ce gâteau Gabon a été partagé par une petite famille », a souligné Marc Ona Essangui.
Le scrutin présidentiel de cette année, présenté comme l’un des plus importants de toute l’histoire contemporaine de notre République, renfermerait l’espoir du peuple gabonais à s’affranchir de la gouvernance d’une même famille et d’un parti politique, qui ne doit ses triomphes qu’à des pratiques anti-démocratiques. « Nous sommes à trois jours du scrutin et ce que nous constatons, ne nous fait pas peur. Cela nous fait tout simplement prendre conscience que les Gabonais doivent s’élever comme un seul homme pour sanctionner Ali Bongo Ondimba dans les urnes, mais également pour protéger leurs votes aux regards des micmacs qui se trament du côté du PDG », a-t-il conclu.