À l’occasion de l’ultime meeting de la journée du 24 août 2016 à Owendo, dans le sud de Libreville, Ali Bongo Ondimba a qualifié Jean Ping, Guy Nzouba Ndama et Casimir Oyé Mba de «Trio infernal».
Après une journée extrêmement avec les meetings de Cocobeach, Kango et Bikélé, Ali Bongo a été offensif sur cette dernière ligne droite de la campagne électorale. Pour lui, les deux anciens candidats de l’opposition et Jean Ping qu’ils ont choisi de mettre en avant dans cette élection présidentielle constituent «un trio infernal».
Ali Bongo a raillé à sa manière les trois ténors de l’opposition, indiquant que ce serait peut être avec une prise de Kung-fu que Jean Ping va diriger le pays, alors que Casimir Oyé Mba a été qualifié de «fugitif» pour avoir abandonné, pour une seconde fois, la course à la présidentielle. Guy Nzouba Ndama quant à lui a été traité de «Judas Iscariote» pour avoir trahi non seulement le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), mais aussi ceux qu’il en a fait démissionner.
Revenant sur le refus de Jean Ping de participer à l’émission organisée par le Conseil national de la Communication (CNC) pour permettre à tous les candidats de présenter, aux Gabonaises et aux Gabonais, leur projet de société, le président sortant a estimé que «Jean Ping a montré son mépris pour le peuple gabonais». «Il n’a même pas voulu expliquer son programme aux compatriotes», a lancé Ali Bongo Ondimba, estimé que son adversaire l’a fait parce qu’il ne voulait pas répondre aux questions des journalistes gabonais sur les multiples affaires qui le concernent. «Il a montré son mépris pour les médias et les journalistes gabonais», a noté Ali Bongo précisant en outre que le candidat Ping a «fuit parce qu’il savait qu’on allait lui demander comment il a pu traiter les Gabonais de cafards». Pourtant, a-t-il renchéri, Jean Ping va pourtant passer sur les médias internationaux pour se répandre.
Fustigeant cette attitude, le candidat de la majorité a souligné qu’en tant que candidats, ils sont «tous égaux» et devraient respecter les lois de la République. «Pourquoi n’a-t-il pas demandé un débat avec les autres candidats ?», a interrogé Ali Bongo Ondimba à propos d’un débat entre lui et Ping, demandé par celui-ci. Et d’indiquer qu’il sera, lui, bien présent à l’émission du CNC. «Je répondrais aux questions des journalistes gabonais», a-t-il affirmé avant de préciser qu’il n’acceptera jamais le face-à-face demandé par Jean Ping.
Le candidat du PDG a appelé les jeunes d’Owendo à faire le bon choix parce qu’ils ont rendez-vous avec l’histoire et avec le Gabon. «C’est notre pays», a-t-il déclaré avant d’ajouter : «nous n’avons pas de pays de rechange». Devant une foule en liesse, bien dans son élément et galvanisée par la mairesse de cette commune, Jeanne Mbagou, Ali Bongo Ondimba a égrainé avec passion quelques éléments de son programme pour l’Egalité des chances ainsi que les réalisations (hôpitaux, routes, CNAMGS…) qui participent au bien-être des Gabonais. Tout en promettant de faire d’Owendo une grande zone économique, Ali Bongo a appelé les jeunes et les femmes de cette commune à voter massivement le candidat du PDG pour mériter leur décennie et leur septennat.