Selon des révélations de la dernière enquête de Gabon 24, l’ancien président de la commission de l’Union africaine (UA) serait en passe d’initier une procédure en justice visant Ali Bongo. Le président de la République sortant aurait à s’expliquer sur les troubles ayant suivi l’élection présidentielle anticipée de 2009 et la répression par les forces de sécurité et de défense nationales qui aurait fait de nombreuses victimes à en croire certains.
Si les résultats de l’enquête qui avait été annoncée ne sont que peu ou pas connus du public, certains estiment qu’à travers cette plainte, Jean Ping, l’un des principaux challengers du président candidat entend faire toute la lumière sur cette affaire. Il s’agirait d’interroger la responsabilité du vainqueur de l’élection présidentielle à l’époque.
L’affaire qui devrait vraisemblablement être confiée à Me Emmanuel Alti, connu pour être l’avocat principal de la défense de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo devant la Cour pénale internationale (CPI) est diversement perçue. Si d’aucuns estiment que Jean Ping, avant même d’avoir été élu candidat, est déjà rentré dans un processus de règlement de comptes à l’encontre de ses adversaires politiques, d’autres y voient une tentative de manipulation de l’opinion au cas où il perdrait l’élection. «Pourquoi cette plainte n’est-elle pas intervenue au moment où il était à la tête de la commission de l’UA ?», s’interroge une bonne partie de l’opinion.
N’empêche, au regard de la réponse faite récemment par l’avocat du futur plaignant par l’intermédiaire d’un gabonais résidant en Belgique, à Gabon 24, l’on crie à la supercherie. Pour le journaliste Jean Pascal Ndong, un élément de la réponse de Me Emmanuel Alti, axé sur la proposition de formation de quelques personnes devant intervenir dans l’affaire, fleure bon la mise en scène et la préparation des témoins. À quelques jours du scrutin, la prétendue plainte n’a pas encore été déposée. Le verdict des urnes devrait sans doute déterminer la suite de cette affaire.