Invité sur Gabon Télévision dans le cadre du débat organisé par le CNC, le 23 août, le candidat du Parti social-démocrate (PSD) à la présidentielle a fustigé le paradoxe entre la richesse du Gabon et la pauvreté des Gabonais.
Basée sur le principe de la «provincialisation», l’offre politique de Pierre-Claver Maganga Moussavou entend mettre fin au règne d’«un monstre à grosse tête avec des membres squelettiques». Un personnage imaginaire qu’il assimile au Gabon. Pour le leader du Parti social-démocrate (PSD), ce monstre a été créé par le «Bongoisme». Un système en vigueur au Gabon depuis l’arrivée d’Omar Bongo au pouvoir jusqu’à son successeur Ali Bongo.
Si le maire de Mouila a affirmé que ce système n’a pas porté de fruit depuis près de 50 ans, c’est parce que, a-t-il regretté, «la tête, c’est Libreville où tout est géré, et les membres, le reste des localités du pays vers lesquelles le sang n’arrive qu’en infime quantité». Or, «lorsqu’on injecte trop de sang au cerveau, la tête enfle et finit par exploser», a-t-il prévenu en présentant l’exode rurale comme l’une des principales conséquences de la concentration des pouvoirs dans la capitale administrative.
En remplacement de ce système de gestion, le projet de société de Pierre-Claver Maganga Moussavou repose pour l’essentiel sur deux piliers : la décentralisation et la déconcentration. A travers ces deux axes, le candidat entend redonner le pouvoir aux élus locaux et représentants de l’Etat dans les différentes provinces du pays. Il envisage notamment d’assigner chaque maire de commune un objectif précis, tout en lui accordant un budget conséquent pour la réalisation des projets liés aussi bien au domaine de la santé qu’à celui du logement. Pour, il s’agit de responsabiliser les gestionnaires de la chose publique, mais davantage de permettre à toutes les villes du Gabon de se développer au même moment.
L’ambition du maire de Mouila qui n’a pas manqué de se targuer de faire de bons résultats dans sa commune, passe également par des réformes sur le plan institutionnel. A l’instar de la révision du mode de nomination à la tête des institutions du pays. Maganga Moussouvou envisage également une limitation du mandat présidentiel à 7 ans renouvelable une fois, s’il est élu dans quelques jours.