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Présidentielle 2016 : À Moanda, Ali Bongo invite les dissidents du PDG «à revenir à la maison»
Publié le mercredi 24 aout 2016   |  Gabon Review


Ali
© Autre presse par DR
Ali Bongo à la conquête de la Nyanga où il a réalisé les meilleurs prouesses de son septennat


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Pendant son meeting de Moanda, ville minière de la province du Haut-Ogooué, Ali Bongo Ondimba, 57 ans, président sortant briguant un second septennat, a réitéré un appel déjà lancé à Oyem et dans quelques autres villes du pays. Dans cette dernière ligne droite menant au scrutin du 27 août 2016, le candidat du PDG dépense de plus en plus d’énergie et déploie des stratégies pour essayer de gagner le cœur des électeurs, notamment «ses anciens camarades».
Pour Ali Bongo Ondimba, les militantes et militants du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) qui ont cru en Guy Nzouba Ndama et l’ont suivi ont été abusés. Le chef de l’Etat relève que l’ancien président de l’Assemblée nationale a emporté avec lui des militants à qui il avait promis des choses. «Maintenant, il les a trompés», a-t-il déclaré, se demandant si c’est ce type de personne que les Gabonais voudraient voir au sommet de l’État. Il a donc invité ces dissidents à revenir dans le parti. «Pour tous ceux qui ont été trompés, revenez à la maison. Il est encore temps», a-t-il lancé devant ses supporteurs dans le stade Henry Sylvoz de Moanda. Déjà, lors de son meeting d’Oyem, il avait indiqué à l’endroit des militants ayant quitté le PDG qu’il était possible de se tromper dans la vie. Il les a donc invités à un retour dans la «maison de l’unité», de choisir le bon camp, celui de l’égalité des chances. «Nous avons rendez-vous avec l’histoire», a-t-il lancé à la population jeune de Moanda, les invitant à faire «le choix du Gabon qui gagne, de l’égalité des chances, des routes… de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), de la décennie de la femme, du septennat de la jeunesse».
Le porte-étendard du PDG a encore insisté sur la formation, l’éducation et la transformation de l’économie nationale. Il estime qu’avec lui, la poursuite de la diversification de l’économie va apporter plus d’emplois. «Moi, j’ai commencé. Je sais ce qui a marché et ce qui n’a pas marché. J’ai maintenant la solution», a-t-il fait remarquer en appelant ses potentiels électeurs à se rendre massivement au vote, le 27 août 2016. Enumérant des réalisations telles que l’Ecole des mines de Moanda et les infrastructures récemment inaugurées dans cette ville du sud-est du Gabon, le président sortant n’a pas hésité à déclarer que ses adversaires, bien qu’ils aient été aux affaires, n’avaient rien fait pour cette localité. «L’égalité des chances est à portée de main : vous en avez assez des privilèges indus ; je veux y mettre fin. Le gâteau n’est pas pour ceux d’en-haut. Ça suffit ! C’est le mérite qui doit être reconnu», a-t-il martelé.

Dans ce contexte, s’attaquant à Jean Ping et à ses soutiens, Ali Bongo, devant une foule en liesse après chacune de ses phrases à Moanda, a comparé ses adversaires aux «hiboux qui ne sortent que la nuit». Ce d’autant que c’est à travers des réunions de nuit, entre autres, que Jean Ping a été choisi par Casimir Oyé Mba et Guy Nzouba Ndama comme porte-étendard de l’opposition. Ironisant à ce propos, le candidat du parti au pouvoir a affirmé que l’union de ses adversaires s’est faite grâce au carnet de chèques de Jean Ping et des postes qu’il leur a promis, une fois élu.

Comme on pouvait s’attendre sur cette dernière ligne droite de campagne, Ali Bongo a encore enfoncé Jean Ping et son clan. Pour le président sortant, ceux-ci sont éclaboussés par une nouvelle affaire, mêlant cette fois-ci la société Gabon Petroleum Logistic Service, après les affaires Belinga et Sinohydro. Autrement dit, le candidat de la majorité est désormais à la recherche du coup de boutoir pouvant lui permettre de terrasser son principal adversaire dans les urnes avant le jour j. «Avec ces gens qui ont vécu du vol pendant de trop nombreuses années, on ne peut s’étonner de rien. Avec eux, c’est le retour de l’impunité et de la corruption. Je le refuse pour le Gabon», a-t-il déclaré.

Avant Moanda, Ali Bongo Ondimba s’est rendu au pas de charge dans des meetings à Lékoni, Okondja, Ngouoni. Il a par ailleurs annulé le grand meeting de Franceville s’adonnant plutôt à des causeries avec les habitants de Franceville. En ce mercredi 24 août, c’est à Libreville qu’il poursuivra sa campagne avec des rencontres et causeries de proximités.


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