Plus d’une année après le début des travaux de réhabilitation du campus et de ses voiries, l’Université Omar Bongo (UOB) ne semble pas préoccuper le président sortant.
Lors de ses différentes sorties, le président de la République sortant ne manque pas d’affirmer que l’éducation et la formation font partie des principaux enjeux du nouveau Gabon auquel les Gabonais aspirent. Pourtant, entre construction de nouveaux établissements scolaires à travers le pays, poursuite de la réforme du système éducatif et résolution des problèmes liés au paiement des bourses aux étudiants, le projet de société d’Ali Bongo n’aborde pas précisément la situation actuelle de l’Université Omar Bongo (UOB).
Le premier établissement d’enseignement supérieur du pays renvoie une image pour le moins piteuse depuis plus d’un an. Les travaux de réhabilitation du campus et des voiries qui y ont été lancés en janvier 2015 par l’Agence nationale des grands travaux (ANGT) n’ont jamais été achevés.
Conscient de l’échec que ce chantier représente, le candidat du Parti démocratique gabonais (PDG) n’a jamais osé aborder le sujet lors de ses meetings. Et parmi ses 15 engagements «pour un Gabon émergent», l’offre politique d’Ali Bongo se contente d’assurer aux Gabonais qu’il renforcera l’égalité des chances par l’éducation, en poursuivant la construction des infrastructures préscolaires et scolaires. Pourtant, ayant été la cause de la dernière grève des étudiants, il y a quelques mois, le chantier de l’UOB avait été présenté comme celui de «la modernisation». En plus des plateaux sportifs dont la plupart sont désormais praticables, il s’agissait de réhabiliter les différents pavillons du campus, d’en construire deux autres au moins, de construire un nouveau bâtiment administratif et de refaire les voies d’accès de la cité universitaire.
Vingt mois après tous ces chantiers sont à l’arrêt, si bien que pour certains étudiants l’aspect de l’université influe fortement sur leur concentration et de facto sur leurs résultats. Leur malaise devrait durer encore longtemps, d’autant que ni le candidat du PDG ni ses challengers ne semblent préoccupés par la question.