Invité sur le plateau de débat organisé par le CNC sur Gabon Télévision, l’ancien secrétaire exécutif adjoint de l’Union nationale, candidat à la présidentielle, a appelé à révolutionner le modèle économique gabonais.
Si certains l’intègrent volontiers dans la liste des «petits candidats» de cette élection présidentielle, Gérard Ella Nguéma n’en considère pas moins qu’il détient, lui aussi, la solution pour faire changer les choses dans ce pays. Invité, le 21 août, sur le plateau de débat organisé par le Conseil national de la Communication (CNC) sur Gabon Télévision, l’ancien secrétaire exécutif adjoint de l’Union nationale (UN) a présenté l’entreprenariat privé comme l’une des meilleures voies pouvant permettre au Gabon de parvenir à un véritable développement. Pour ce faire, le leader de l’UN-AMO (Union nationale Action, Modernité et Ouverture) a réitéré son appel à mener une «révolution économique pour le Gabon». Il s’agira, a-t-il dit, de nationaliser l’économie de base, créer des taxes dans divers secteurs tels que les jeux de hasard et le foncier, créer des partenariats avec les grandes entreprises établies au Gabon, créer un Fonds spécial pour la jeunesse (FSJ) en vue de l’autonomisation des Gabonais. Toutefois, il a annoncé un audit interne et externe pour juger de l’état réel des caisses publiques avant le lancement de ses nombreux projets.
Les volets politique et social du jeune candidat ne manquent pas d’ambition. Il entend notamment en finir avec le système politique actuel en remettant au goût du jour la Constitution de 1990, plus respectueuse des libertés des Gabonais et plus démocratique que celle en vigueur actuellement. Les reproches faits par Gérard Ella Nguéma : le pouvoir excessif accordé au président de la République, entre autres. Et parmi les solutions proposées : allonger le mandat présidentiel à 8 ans non renouvelable, en finir avec les nominations aussi bien de la haute administration qu’à la Cour constitutionnelle et dans le secteur judiciaire, en se basant sur «la méritocratie». Pour le bien-être des Gabonais, Gérard Ella Nguéma, envisage de construire 20 000 logements sur des «zones urbanisées» durant son mandat.
Par ailleurs, se disant victime de «ségrégation générationnelle» de la part des initiateurs des discussions ayant abouti au ralliement des candidats Guy Nzouba Ndama et Casimir Oyé Mba à Jean Ping, l’ancien secrétaire exécutif adjoint de l’UN a appelé les autres candidats indépendants à s’unir autour d’une seconde coalition. Seulement, l’appel lancé un jour auparavant à l’endroit de Bruno Ben Moubamba, Roland Désiré Aba’a Minko, Abel Mboumbe Nzondou et d’autres est resté sans réponse. L’initiative du jeune candidat visait notamment à fustiger sa mise à l’écart par ceux qu’il a accusé d’entretenir une relation basée sur l’argent, tout comme il répondrait à la réalité selon laquelle «l’unification (des candidats de l’opposition) devient une sorte de solution miracle» pour battre Ali Bongo le 27 août prochain.