La campagne électorale s’est pourtant ouverte le 13 août, mais plus de huit jours après, et alors qu’il ne reste plus que quatre jours de campagne, certains candidats sont confinés à une discrétion incompréhensible !
On a beau admirer le portrait d’Augustin Moussavou King dans certains quartiers de la ville de Libreville et à Akanda où il réside, le candidat du Parti socialiste gabonais (PSG) est peu visible sur le terrain. Aucun meeting, aucune causerie, aucun point de presse… Il est absent. Invisible. Coutumier du fait. En effet, en 2005 déjà, après avoir tenu une rencontre à la Chambre de commerce de Port-Gentil, il avait «disparu» pendant tout le reste de la campagne. Ses proches évoquent un problème de moyens. Selon l’un d’entre eux, «notre candidat, qui a dû payer sa caution de 20 millions CFA au Trésor Public, attend toujours les moyens que lui ont promis ses amis». Pour le moment, «il attend ses temps d’antenne dans les médias publics pour décliner son programme pour le Gabon».
Pour sa part, Abel Mbombé Nzondou avait bien démarré par une campagne de proximité, avec des causeries dans quatre quartiers, puis il s’est arrêté. On l’annonce dans le deuxième arrondissement les 21 et 22 août. Son entourage n’annonce aucun grand meeting populaire à Libreville ou dans l’arrière-pays.
Roland Désiré Aba’a Minko, qui prône la révision des accords de coopération entre la France et le Gabon, ainsi qu’un mandat présidentiel unique de neuf ans, n’est pas non plus très visible. Le candidat indépendant soutenu par un mouvement tout aussi fantomatique, Gabon nouveau départ (GND), ne prévoit aucun déplacement en province. Il attend sûrement lui aussi, à l’instar de Moussavou King, de passer sur la télévision publique pour exposer sa vision du Gabon aux populations. Mais celles-ci suivent-elles forcément Gabon Télévision ?
Gérard Ella Nguéma, lui, a organisé des causeries et a même tenu un meeting à Nkembo. Mais point de meeting à l’intérieur du pays. Il ne semble miser que sur Libreville.
Dans le registre des «petits candidats», selon l’expression de Gérard Ella Nguéma, seuls Bruno Ben Moubamba et surtout Dieudonné Minlama Mintogo ont tenu meeting et causeries hors de Libreville.