Le régulateur des médias reste muet devant la campagne de dénigrement dont fait l’objet l’ancien président de la commission de l’Union africaine, candidat à la présidentielle, sur les chaînes de télévision publiques.
Le Conseil national de la communication (CNC) aurait-il cessé de fonctionner ces derniers temps ? Si d’aucuns répondent par la négative en se fondant sur le fait que cette période électorale lui confère encore plus de responsabilités, l’on s’étonne pourtant qu’aucune mise en demeure n’ait été prononcée contre des chaînes de télévision nationale depuis le début des attaques répétées à l’encontre de Jean Ping. Depuis le lancement officiel de la campagne électorale, voire plusieurs semaines avant, l’ancien président de la commission de l’Union africaine (UA), fait l’objet d’une véritable campagne de dénigrement, particulièrement sur les télévisions publiques.
Des programmes dédiés à cet effet sont notamment diffusés sur Gabon Télévision et sur Gabon 24. De l’enquête consacrée au «Belinga Gate» à l’entretien non moins ciblé accordé au président de l’Assemblée nationale sur cette même «affaire» liée à l’exploitation du gisement de fer de Belinga, dans la province de l’Ogooué-Ivindo.
Plus un jour ne se passe sans que les deux émissions ne soient diffusées. Si la chaîne d’information en continu apparaît comme la principale pourvoyeuse de la chaîne généraliste, il demeure que ni l’une ni l’autre ne semble être sous la surveillance du CNC. Ces chaines enjambent allègrement la contrainte liée au temps d’antenne supposé être équitable entre les différents candidats à la présidentielle. Le régulateur des médias paraît avoir démissionné et laisse désormais les télévisons faire à leur guise.
L’attitude pour le moins passive du CNC lors de cette période électorale ne manque d’ailleurs pas de laisser toute liberté à d’autres médias. C’est notamment le cas de TéléAfrica. La chaîne de télévision privée réputée pro-pouvoir semble mue par un seul objectif : souiller l’image de Jean Ping. Toutefois, d’autres télévisions privées et certains titres de presse sont loin d’être exempts de reproches. Pourtant, le CNC est toujours aussi muet, se contentant de superviser son débat télévisé sur Gabon Télévision. Le programme ayant démarré le 19 août dernier entend recevoir tous les candidats pour leur permettre de parler de leur projet de société.