Gabon 24 : Nous voyons que CMEC intervient après un appel à manifestation d’intérêt. Comment part-on d’un appel à manifestation d’intérêt à un permis de pouvoir exploiter la mine ?
Richard Auguste Onouviet : Je confirme qu’effectivement, le gouvernement gabonais avait pris la décision de relancer le projet d’exploitation de la mine du fer de Belinga. Pour ce faire, il y a eu un appel à manifestation d’intérêt auprès des sociétés minières internationales. Via cet appel, nous avons eu deux sociétés sud-africaines, des sociétés australiennes dont BHP Billiton, une société chinoise Sinostil, Comilog Eramet et la brésilienne CVRD. Beaucoup de sociétés ont donc manifesté un intérêt pour l’exploitation de cette mine de fer de Belinga.
Alors, sur quels critères la société CMEC a-t-elle été choisie ?
- Pour en arriver là, il est important de savoir d’abord que ce qui intéressait l’Etat gabonais et le ministère technique en charge des Mines que je dirigeais, c’était d’avoir à faire à des sociétés minières pour l’exploitation du fer de Belinga. A chacun son métier bien entendu ! Ayant reçu une manifestation d’intérêt d’une société chinoise appelée CMEC, nous nous sommes informés pour savoir dans quel domaine cette dernière devait opérer. Et il a été clairement dit que cette dernière n’étant pas une société minière, elle n’intervenait pas dans ce cadre-là. Mais plutôt dans la recherche de financements des investissements ferroviaires, routiers, énergétiques et portuaires devant accompagner le projet minier.