Le journalisme a ses règles, comme tous les autres corps de métiers. Des règles, malheureusement pas entièrement respectées par les journalistes commis à la présentation et l’animation de l’émission électorale, « Le Débat », diffusée sur les antennes de Gabon Télévision et Gabon 24.
Certes la perfection n’est pas de ce monde, mais c’est tout de même un idéal à atteindre, surtout lorsqu’il s’agit des règles de bienséance. Le CNC, le Conseil National de la Communication, qui pilote l’émission « Le Débat » a commis une erreur monumentale, celle de n’avoir pas offert à Bruno Ben Moubamba, premier candidat à passer l’épreuve du débat électoral, une bouteille d’eau. Durant plus d’une heure et trente minutes, Bruno Ben Moubamba a présenté son projet de société sans se désaltérer.
L’upégiste, héritier de Feu Pierre Mamboundou, ne pouvait faire autrement, tant il n’y avait ni eau ni verre. Une erreur, tout de même modifiée pendant le passage de l’ancien Premier Ministre, Raymond Ndong Sima. Ce dernier a quand même eu droit à une bouteille d’eau mais toujours sans verre. Bon point, les deux hommes politiques ont été bien coachés du point de vue de la prestation scénique. La gestuelle était millimétrée chez Ben Moubamba, tandis que Raymond Ndong Sima est apparu un peu plus excité.
Quid de la ponctualité ?
Une règle d’or en journalisme ! A ce niveau il y a à redire. L’émission « Le débat » initié par le CNC était prévue pour commencer à 19h. Une heure bien évidemment pas respectée. A cela, il faut ajouter le manque de calibrage (le temps imparti à chaque rubrique de l’émission). On s’est rendu compte que les journalistes commis à la tâche n’ont pas été pointus en la matière.
L’exemple de Raymond Ndong Sima qui s’est illustré longuement en donnant un cours d’économie devant des journalistes qui l’ont laissé faire comme si toute la vie de la nation ne se résume qu’a l’économie.
Bruno Ben Moubamba quant à lui a eu droit à son mot de fin après épuisement des 1h et 30 mn de débat. Le tir a été rectifié avec Raymond Ndong Sima qui a conclu son intervention à 1mn 45 secondes du timing accordé.
Que dire du modérateur ? Complètement perdu ! Totalement absent. Il n’a pas joué son rôle de distributeur de paroles. Chacun à sa guise prenait la parole. Il est impérieux pour la suite de mettre à la disposition des prochains candidats une table pour s’accouder et prendre des notes. Ben Moubamba a souvent été gêné à chaque fois de se tourner sur sa droite pour lire les notes et les noms des journalistes.