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Présidentielle 2016 : Raymond Ndong Sima dénonce les dessous de l’accord « OYE Mba-Nzouba-Ping »
Publié le lundi 22 aout 2016   |  Gaboneco


Raymond
© Autre presse par DR
Raymond Ndong Sima, candidat indépendant à la présidentielle 2016


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Officialisé en début de semaine dernière, l’accord signé entre les opposants Guy Nzouba Ndama, Casimir Oye Mba et Jean Ping, qui ont décidé d’unir leurs forces dans le cadre de l’élection présidentielle du 27 août prochain, n’a pas fini de livrer ses dessous. Si l’ancien président de la commission de l’Union africaine, Jean Ping a été désigné comme porte-étendard de cette candidature des trois, il reste que l’ex- Premier-Ministre, Raymond Ndong Sima, qui a lui aussi pris part aux pourparlers fustige « les petits arrangements » qui ont eu lieu. Non sans dénoncer les critères et le rôle joué par certains acteurs dans ces négociations.
« Non je ne veux pas discuter des positions que les uns et les autres nous occuperons demain, ce qui m’intéresse ce sont les solutions pour demain. Ce n’est pas ma conception de la République. Je ne suis pas entré en rupture avec Ali Bongo Ondimba et son parti pour tomber dans de tels travers ». Ainsi parle l’ancien Premier ministre, Raymond Ndong Sima, candidat à la présidentielle du 27 août. Ses propos sont rapportés ici par nos confrères de l’hebdomadaire « Le Misamu », dans sa parution du 19 août courant. Cette réaction de l’économiste-candidat fait suite au désistement mardi dernier des candidats Guy Nzouba Ndama, ancien patron de l’Assemblée nationale, et de Casimir Oye Mba, ex-Gouverneur de la BEAC, en faveur de la candidature de Jean Ping, afin disent-ils de barrer la route à Ali Bongo Ondimba.

Raisons évoquées ?

Pour Raymond Ndong Sima qui a pris part aux négociations, avant de claquer la porte devant ce qu’il qualifie de « petits arrangements », les critères qui ont prévalu sur le choix de Ping étaient d’avance choisis par tous ceux qui voulaient imposer l’ancien diplomate aux autres. « Comment accepter des manœuvres empreintes de ruses comme celles qui ont conduit à la désignation d’un candidat puisque certains critères de désignation énoncés ont été manifestement taillés sur mesure. Par exemple, le critère d’une carrière internationale écarte Monsieur Guy Nzouba Ndama, qui accumule pourtant une expérience de 19 ans comme Président de l’Assemblée nationale. Est-ce bien objectif ou même tout simplement pertinent ? », s’interroge l’ancien premier Ministre, avant de poursuivre : « Je m’attendais à prendre part (…) à une lecture de ce projet de synthèse pour en apprécier les éventuels écarts ou les enrichissements par rapport à mon propre projet lorsque j’ai été invité à la séance de travail qui s’est tenue au domicile de Monsieur Myboto (…). Or, les travaux qui ont précédé cette réunion des candidats, outre qu’ils ont donné la priorité à la question exclusive des critères de choix de candidat unique et non à l’élaboration d’une synthèse programmatique, ont vu la participation d’un panel hétéroclite composé aussi bien de dignitaires que de membres de la société civile qui s’étaient déjà signalés de façon très claire par les soutiens apportés à différents candidats.
Il me paraissait malséant de considérer que ce panel pourrait valablement assumer la mission de désigner ce candidat unique de la façon la plus objective possible, ce qui n’était d’ailleurs pas son mandat. Les discussions qui se sont ensuite focalisées sur le partage des postes à pourvoir (…) ont achevé de me convaincre que je ne pouvais pas continuer à prendre part à une démarche dont l’objectif principal semblait être le partage des avantages avec des schémas de gouvernements qui renvoyaient à l’époque tristement mémorable du PDG alors même que la situation du pays commande un sérieux redressement du train de vie de l’Etat et une réduction significative de sa taille (…) ».

Comme on le voit, si Jean Ping peut se targuer d’avoir été porté au pinacle dudit accord, il reste que Guy Nzouba Ndama et Casimir Oye Mba, qui ont accepté un sacrifice aussi douloureux, ne l’ont pas fait en âme et conscience, malgré les sourires narquois affichés en public. Mais simplement pour éviter les foudres des partisans de cette démarche de candidature unique. Car de plus en plus des voix s’élèvent pour dénoncer la méthode, qui a conduit à cet accord. Et celle de Raymond Ndong Sima ne sera certainement pas la dernière.

Charles Nestor NKANY

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