Pour permettre aux investisseurs d’accéder facilement aux capitaux afin de développer leurs activités, le candidat indépendant à l’élection présidentielle en cours, Bruno Ben Moubamba propose la mise en place d’une banque générale d’investissement.
La situation générale des investisseurs et autres promoteurs pour accéder aux capitaux au Gabon est critique. Les banques sont en situation de surliquidité, toutefois très peu d’entre elles accompagnent réellement le développement des projets. Pour tenter de trouver un palliatif à cette défaillance, devant les faiblesses de la Banque Gabonaise de développement (BGD), Bruno Ben Moubamba propose la mise en place d’une Banque générale d’investissement qui servira de fonds d’aide financier aux porteurs de projet ou autres hommes d’affaires.
L’idée du candidat indépendant n’est pas de tuer la BGD ou les institutions parapubliques existantes dans ce sens mais c’est celle de « maintenir ce qui est bien, améliorer ce qui ne marche pas très bien et changer ce qui est du domaine de l’incurie ». En effet, soutient-il, un grand désordre existe dans le secteur de la finance et de la banque, d’où son vœu de réformer le secteur par l’intermédiaire de cette banque. « La banque générale d’investissement s’établira pour améliorer l’existant, il ne s’agit pas de revenir sur ce qui existe mais de l’améliorer. Elle interviendra secteur par secteur pour aider les acteurs à accéder aux capitaux avec une meilleur gouvernance », fait-il savoir.
Formaliser l’informel
« Il n’est pas bon que toute l’activité économique soit financée par le public. Le secteur privé doit également avoir une contribution dans ce sens », estime Bruno Ben Moubamba. Pour rendre réel cette contribution, le candidat estime qu’il faut lutter contre l’informel qui constitue une excellente niche de financement des acteurs économiques modestes. Selon lui, en formalisant certaines activités, cela permettra de dénicher de l’argent en plus et d’éviter les scandales financiers comme celui du Bâtisseurs de Richesse (BR Sarl) qui touche plus de 30.000 gabonais. « Il faut absolument normaliser le secteur de la microfinance car c’est elle qui devrait financer les acteurs économiques modestes », s’acharne-t-il à répéter.
Le ministère de l’Economie estime que plus de 10 milliards de francs CFA sont chaque année perdus dans le commerce informel. Pour le candidat indépendant, voici des niches à maîtriser et qui peuvent servir de base de financement à l’économie.Pour lui, si l’Etat a le devoir de financer les acteurs économiques modestes, ce même devoir, les acteurs privés l’ont également.
Le secteur privé doit épauler l’Etat dans ce sens. Pour financer sa banque, Bruno Ben Moubamba préconise de puiser les financements dans les secteurs à « capitaux morts » comme le tourisme, l’économie informelle ou la fiscalité.